Une démission inopinée du Président du Sénat rwandais,le Dr Jean Damascène Ntawukuriryayo, étonne plus d’un surtout qu’il n’y avait aucun signe annonciateur de l’événement.

Le Docteur a, au cours d’une session du Sénat de ce mercredi 17 septembre, quitté son fauteuil de Président pour rejoindre les rangs des autres sénateurs. Dans la foulée, il a annoncée sa démission de la Présidence du Sénat et a déclaré qu’il restera simple sénateur, laissant ainsi l’autre honorable, Bernard Makuza, diriger le Sénat de façon intérimaire.

Pourquoi cette démarche ?

Des informations vérifiées font état d’une pétition rédigée par 15 des 26 sénateurs que compte le Sénat rwandais. Cette pétition demandait la convocation d’une session extraordinaire pour se pencher sur les pratiques obscures du Président du Sénat, le Dr J.D. Ntawukuriryayo.

L’homme a donc fait une fuite en avant. Il a déclaré sa démission avant que la session ne commence ses travaux.

Sept chefs d’accusation
Il a donc constaté qu’il n’a plus la confiance de ses pairs qui lui reprochent de gestion obscure du budget du Sénat précisément quand, récemment, il a présenté au service financier du Sénat une facture de plus de 2 millions de francs pour avoir reçu deux de ses invités.

Ses pairs l’accusent d’accaparement des biens du Sénat de très grande valeur pour équiper sa résidence officielle.

Certains de ses pairs ont-ils décidé que le Président n’a pas affiché une sobriété ou humilité dans la consommation des biens que lui autorise la loi ?

"Il a également usé du diktat sur les autres membres du Bureau du Sénat et sur les Présidents des Commissions sénatoriales, créant ainsi un climat de manque de franche collaboration dans le Bureau, ce qui s’est répercuté sur toutes les instances du Sénat", dit une source proche de la Maison.

Ses pairs l’accusent également de recrutement illégal d’agents à certains postes du Sénat.

Le Président Ntawukuriryayo a donc perdu la confiance de ses pairs et il a vite compris qu’il doit acter en conséquence surtout qu’ils trouvent qu’à plusieurs reprise, il lui a été conseillé de se départir de ces pratiques obscures pour garder leur confiance mais que rien n’y a fait.

Les affaires courantes vont être gérés par le Vice président du Sénat en attendant que les Sénateurs élisent un nouveau.