Rwasa Agathon qui se proclame Président du parti FNL déplore ce qu’il qualifie ’’d’intimidation’’ orchestré par certaines autorités burundaises au moment ou plus de 10 policiers lui ont apporté sa convocation alors qu’une seule personne pouvait le faire. Il se dit étonné de voir que c’est le Ministre de l’intérieur qui lui annonce l’ajournement de son audition.

Au moment qu’était prévu l’audition de Rwasa Agathon, dans la matinée de ce lundi, comme s’était mentionné sur sa convocation, cet ancien chef-rebelle du mouvement FNL Palipehutu a été joint sur son téléphone portable par le Ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana qui lui annonçait l’ajournement de son audition, lui signifiant que le magistrat qui avait son dossier était empêché.

Rwasa Agathon trouve étonnant que c’est le Ministre de l’intérieur qui lui annonce cette décision judiciaire. Selon lui, même s’il s’est avère que le magistrat ayant son dossier soit empêché, ils devraient l’informer par écrit et non verbalement et surtout pas par le biais du Ministre de l’intérieur.

Rwasa Agathon trouve dans cette convocation en justice, une sorte d’intimidation orchestrée par le parti au pouvoir visant a l’écarter dans les prochaines élections de 2015. Rwasa Agathon rappelle aux autorités actuelles, que le moment de dictée la population celui qu’elle doit voter est révolue mais qu’elles doivent accepter de rivaliser avec les autres partis politiques.

Rappelons qu’une foule immense était venue soutenir Rwasa Agathon, le Président du parti FNL, non reconnu par le Ministre de l’intérieur, qui devait comparaitre ce lundi 15 Décembre 2014, sur convocation du Procureur général près de la Cour d’appel de Bujumbura. A son arrivée, Rwasa Agathon n’a pas été auditionné mais a été informé que son audition est ajournée, car le magistrat qui détient son dossier avait d’autres obligations.

Rwasa Agathon a par la suite remis une correspondance de plus de 5 feuilles, pour rappeler que le Ministère public et les juridictions ordinaires du Burundi sont incompétents à connaitre les événements impliquant les leaders politiques bénéficiant de l’immunité provisoire parmi lesquels se trouve Agathon Rwasa.

Il a fait savoir qu’en attendant les conclusions du tribunal spécial pour le Burundi sur le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, lui, tout comme les autres autorités du parti CNDD-FDD bénéficie de l’immunité provisoire et qu’il continu de jouir de ses droits civils et politiques nonobstant les condamnations éventuelle prononcées.