
Les bureaux de la chaîne au Caire, le 30 janiver 2011. © AFP
Abdallah Elshamy, journaliste de chaîne la Al-Jazira, a été libéré lundi par le procureur général égyptien pour raisons de santé. Le verdict concernant trois de ses collègues toujours emprisonnés sera, lui, annoncé le 23 juin.
La justice égyptienne a ordonné lundi 16 juin la libération de 13 accusés pour des raisons de santé, dont le journaliste d’Al-Jazira Abdallah Elshamy, en grève de la faim depuis bientôt cinq mois. Sa famille avait indiqué en mai qu’il avait perdu 40 kilos.
Abdallah Elshamy a été arrêté le 14 août 2013 alors qu’il couvrait pour la chaîne du Qatar la dispersion sanglante d’un rassemblement de partisans de Mohamed Morsi au Caire.
"Notre demande de libération pour Abdallah a été acceptée par le procureur général (...) Il sortira de la prison de Torah (située dans le sud du Caire, NDLR) quand nous aurons terminé les procédures d’élargissement", a déclaré son avocat, Shaaban Saeed.
Al-Jazira a affirmé que la décision de le libérer montrait le manque de charges contre lui. Appelant les autorités égyptiennes à libérer l’ensemble des journalistes de la chaîne encore détenus, Al-Jazira a souligné que Abdallah Elshami "était en train de faire professionnellement son travail de journaliste quand il a été arrêté".
Cette annonce est intervenue quelques heures après que la justice eut fixé au 23 juin la date du verdict dans le procès d’autres journalistes d’Al-Jazira. Le 5 juin, un procureur a requis la peine maximale, soit entre 15 et 25 ans de prison, contre le reporter australien Peter Greste et deux autres journalistes travaillant pour Al-Jazira English.
Malgré les réquisitions très sévères, les avocats de la défense et les proches des accusés espèrent qu’ils seront acquittés. "J’attends un acquittement. Les audiences ont prouvé que mon frère était innocent", a affirmé Mike Greste lundi.
"Le 23 juin, le monde entier observera l’Égypte pour voir si elle respecte (...) la liberté de la presse", a indiqué de son côté un porte-parole d’Al-Jazira.
Le procès, qui a débuté le 20 février, a suscité un tollé international. Amnesty International a notamment estimé que "les autorités égyptiennes se venge(aient) en persécutant des journalistes qui n’ont fait que leur travail".
"Tout dans ce procès est une honte (...) nous sommes plus mal traités que si nous étions des violeurs et des assassins. Nous sommes des victimes", avait ainsi lancé le 5 juin le journaliste égypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy.
Certains des accusés ont affirmé avoir été torturés en prison.
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