Égypte : une marionnette suspectée d’aider les islamistes à préparer des attentats

Redigé par Alida SABITEKA
Le 4 janvier 2014 à 01:41

La justice égyptienne enquête actuellement sur une marionnette "Abla Fatiha", personnage satirique célèbre utilisé dans une publicité du groupe britannique Vodaphone. Celui-ci est accusé par un partisan de l’ancien président Hosni Moubarak d’avoir glissé dans sa publicité des messages permettant aux partisans de Mohamed Morsi de planifier des attentats.
Ce n’est qu’une marionnette, bien connue des Égyptiens pour ses sketchs satiriques. Utilisée dans une publicité de la marque britannique Vodaphone, (...)

La justice égyptienne enquête actuellement sur une marionnette "Abla Fatiha", personnage satirique célèbre utilisé dans une publicité du groupe britannique Vodaphone. Celui-ci est accusé par un partisan de l’ancien président Hosni Moubarak d’avoir glissé dans sa publicité des messages permettant aux partisans de Mohamed Morsi de planifier des attentats.

Ce n’est qu’une marionnette, bien connue des Égyptiens pour ses sketchs satiriques. Utilisée dans une publicité de la marque britannique Vodaphone, celle-ci, "Abla Fatiha". Elle est pourtant la cible d’une enquête préliminaire du parquet du Caire et fait l’objet d’une plainte déposée par un activiste partisan de l’ancien président Hosni Moubarak, surnommé "Spider".

Ce dernier estime que la compagnie de télécommunication a glissé dans sa publicité des messages codés permettant aux partisans islamistes de Mohamed Morsi de planifier des attaques terroristes. Ce qui ne manque pas d’imagination.

Pour lui, la boule de Noël est en fait la représentation d’une dangereuse bombe, tandis que le cactus à quatre branches symbolise "Rabâa", le signe de ralliement des manifestants pro-Morsi en référence à la place Rabaa al-Adawiya, où des centaines d’islamistes ont péri dans la dispersion de leur rassemblement par l’armée, au mois d’août dernier.

Curieusement, Vodaphone, cité par l’AFP, n’a pas semblé s’émouvoir outre mesure de la plainte déposé par l’imaginatif activiste. La marque dément en effet ces accusations estimant que "la publicité ne contient aucun message ou signification caché" et que "toute autre interprétation relève de la fiction pure". Le groupe britannique se réserve même le droit de saisir à son tour la justice.

C’est à cette dernière désormais de juger de la crédibilité des accusations de "Spider". Elle devra notamment déterminer si la dinde fourrée est, comme le prétend le plaignant, la représentation d’une voiture piégée.


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