Collette Nyirabaruta, qui habite dans un camp de refugiés congolais dans le secteur de Kageyo du district de Gicumbi, accuse l’hôpital de Byumba de torturer sa fille en abandonnant les instruments medicaux dans son ventre après une césarienne.

Cette dame de 40 ans déclare que sa fille, Zawadi Murekatete , s’etait rendu à l’hôpital de Byumba pour accoucher mais pendant l’opération, les médecins ont oublié quelques matériaux comme le seringue, du coton et les gants dans le ventre de sa fille. 

Elle souligne que sa fille a porté ces instruments dans son ventre pendant trois ans et neuf mois, heureusement jeudi de la semaine passée les médecins du Centre Hospitalier Universitaire de Kigali (CHUK) ont réussi à sauver Zawadi.

« Ils l’ont fait volontairement. Je ne comprends pas comment une personne peut subir trois fois une intervention chirurgicale sans que les médecins découvrent la cause de ses douleurs » a fait savoir, la mère de Zawadi.

Mme Nyirabaruta dit que chaque fois que Zawadi se rendait à l’hôpital avec une souffrance atroce les médecins inventaient la cause de sa souffrance qui ne correspondait pas à la réalité.

« Ils sont arrivee au point de dire que ma fille souffrait des problèmes mentaux. Que c’est moi la cause de ces problèmes parce qu’elle a mis au monde en étant trop jeune et que je ne l’ai pas aidé. Ils n’ont pas même voulu la transférer à Kigali jusqu’à ce qu’une femme chargée de la santé des refugiés les a suppliait de ne pas la laisser mourir dans le camp de refugies. Je porterai plainte si j’aurai quelqu’un pour m’aider ». a-t elle ajouté.

Zawadi Murakatete est actuellement hospitalisée au CHUK dans la salle 5, elle est mère depuis 2008, elle avait accouché à 16 ans. Son enfant a 3ans et neuf mois, Zawadi et sa mère Nyirabaturuta vivent normalement dans le camp des refugiés de Gihembe depuis 1997 en province du Nord.

Les médecins ont plusieurs conceptions concernant ce sujet

Dr Fred Muhairwe, le médecin directeur de l’hôpital de Byumba, nient ces accusations en disant que le ventre de Zawadi qui mesure 12 cm ne peut contenir tous ces instruments un peu plus longs.

« L’endroit où ces instruments étaient supposés être est trop petit. Le médecin qui dirigeait l’opération au CHUK a remarqué que la jeune dame avait une tumeur dans le ventre et après l’intervention Murekatete a annoncé à l’infirmière qu’elle avait trop mal au niveau du sexe et c’est de là qu’une l’infirmière lui a enlevé le coton, le seringue et les gants. Je suppose que ça serait mieux de faire recours aux tribunaux pour savoir comment ces instruments se sont introduits dans le ventre de Murekatete », a-t il ajouté.