Le Ministre de la sécurité intérieure, Sheikh Moussa Harelimana a déclaré ce jeudi 16 octobre que la façon de traiter la question des corps recueillis flottant sur le lac Rweru n’est pas le tapage médiatique, qu’elle sera résolue par voie diplomatique entre les deux pays Rwanda et Burundi.

Au cours d’un point de presse, le Ministre a dit que le fait que le Burundi a déclaré que ces corps étaient charriés par les eaux, qu’ils venaient du Rwanda, cela ne doit pas être pris pour de la vérité des faits.

"Dire que ces corps venaient du Rwanda, Celui qui a fait ces déclarations l’a fait pour son propre compte car aucune correspondance officielle entre les deux pays n’a été faite à ce propos. Nous ne pouvons pas dire que le Burundi a dit au Rwanda que les faits se sont passés ainsi. Non ! Il y a des canaux diplomatiques qui doivent être utilisés.Et jusqu’ici ils n’ont pas été utilisés. Les interrogations restent entières sur le côté burundais. Les corps sont enterrés au Burundi tout autant que ceux qui les ont inhumés sont des Barundi.", a dit le Ministre ajoutant que le Burundi ne montre pas son rapport d’enquête qu’il doit montrer au Rwanda pour ses propres commentaires

Comme le Burundi est un Etat indépendant, le Rwanda ne peut pas s’immiscer dans ses affaires internes et s’y inviter pour mener ses investigations, a-t-il confié à la presse appréciant la collaboration en cours de la police des deux pays pour établir les faits.

"Le Rwanda ne doit pas être sous les feux de la presse pour ce qui est de l’origine des corps surtout que les investigations continuent . Les corps ont été retrouvés au Burundi. Ils ont été inhumés par les Barundi. Tout s’est passé sur le territoire burundais. On ne voit aucun signe qui pourrait montrer que ces corps sont venus du rwanda", a dit le Ministre qui a déclaré que le Rwanda est disposé à toute collaboration dans les investigations burundaises en cours.