Deux soldats congolais ont été tués mardi dans une "embuscade" tendue par des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de source militaire.
L’attaque a eu lieu à Opira, à une soixantaine de kilomètres au nord de Beni, la grande ville du nord de la province du Nord-Kivu, a déclaré à l’AFP le lieutenant Mak Hazukay.
On déplore "deux morts et quatre blessés" dans les rangs de l’armée, a ajouté ce porte-parole militaire, joint par l’AFP au téléphone de Goma, la capitale de cette province déchirée par les conflits armés depuis plus de vingt ans.
L’officier n’a donné aucune indication sur d’éventuelles pertes parmi les assaillants.
Rebelles musulmans installés dans l’est de la RDC depuis 1995, les ADF sont opposés au président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986 et réélu facilement en février.
La Mission de l’ONU en RDC (Monusco) et le gouvernement congolais les tiennent pour responsables d’une série de massacres ayant coûté la vie à plus de 550 civils dans la région de Beni depuis octobre 2014.
Le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) juge sévèrement ces accusations officielles.
Dans un rapport publié en mars, ce centre de recherche de l’Université de New York (NYU) écrit que la violence dans cette zone du territoire congolais est particulièrement complexe, et demande aux autorités de mener une enquête approfondie sur ces meurtres de masse.
Selon le GEC, les rebelles des ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité dans ces tueries, mais ils ne seraient pas les seuls en cause : des soldats de l’armée régulière, des membres d’une ancienne milice ayant tenue la région pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003) et des éléments d’autres groupes armés locaux seraient impliqués.
Kinshasa, qui présente les ADF comme une émanation de l’internationale jihadiste - ce dont doutent plusieurs experts-, a rejeté les conclusions du GEC.
Jeudi, le directeur et fondateur du GEC, Jason Stearns, a été expulsé de RDC, officiellement pour défaut de visa, mais pour le GEC, ce refoulement est lié à ses travaux sur Beni.
Dans un communiqué publié mardi, l’ambassade des États-Unis en RDC déclare être "profondément troublée" par cette expulsion d’un "chercheur de renom" et la juge "regrettable".
AFP
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