Sa propre succession, ses rapports avec la RDC, la France, l’opposition, la Cour pénale internationale… Le chef de l’État rwandais a reçu Jeune Afrique et s’explique dans le numéro 2732, en kiosque du 19 au 25 mai.
La couverture de Jeune Afrique N°2732, en vente du 19 au 25 mai. © JA
S’il y a une chose sur laquelle les détracteurs et les admirateurs de Paul Kagamé s’accordent, c’est bien son flegme à toutes épreuves. Accusé depuis plusieurs mois de soutenir la rébellion armée du Mouvement du 23-Mars (M23) qui sévit dans l’Est de la RDC, le président rwandais n’en démord pas.
« Ce n’est pas la première fois que le Rwanda rencontre ce genre d’incompréhension à propos de la situation dans l’est de la RDC », répond-t-il. Et de répéter : « Il appartient au gouvernement congolais et à la communauté internationale » de résoudre cette crise.
La communauté internationale, justement, semble souffler le chaud et le froid vis-à-vis du régime de Kagamé. Si l’expérience rwandaise fascine toujours autant ses visiteurs, le pays des Mille Collines est, avec autant de régularité, accusé d’être un « État garnison » à la politique agressive. Ce revers de la médaille a valu au Rwanda une suspension de l’aide internationale en 2012.
Pas de quoi ébranler l’homme fort de Kigali. S’il est conscient de l’importance de l’aide étrangère (qui représente 40% du budget rwandais), Kagamé refuse toutefois qu’elle soit utilisée « comme un moyen de contrôle politique ». Rien d’étonnant, donc, que l’indépendance économique soit l’une de ses priorités, comme le prouve le lancement d’un emprunt national.
Dans l’entretien qu’il nous a accordé et que vous pouvez lire dans son intégralité dans le numéro de Jeune Afrique en vente en kiosque du 19 au 25 mai, Paul Kagamé évoque également le défi démographique, la question des opposants en exil, sa vision de la Cour pénale internationale (CPI) et ses relations complexes avec la France.
Même si le président rwandais laisse en suspens la question de sa succession en 2017 (date à laquelle son dernier mandat doit prendre fin), il nous a avoué que « le Rwanda d’aujourd’hui n’a pas été fait pour [lui] » et qu’il souhaitait que le débat sur son possible maintien à la tete de l’État se poursuive.
« Le changement est nécessaire (…) mais il doit obéir à deux conditions : la poursuite du progrès dans tous les domaines et la sécurité nationale. Que je reste ou pas, il s’agit là d’impératifs absolus. »
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