FARG et MINALOC reconnaissent leur faute dans la construction des maisons pour rescapés

Redigé par Reporter d'IGIHE
Le 31 juillet 2012 à 11:12

Le Comité Public chargé de l’Audit (Public Accountant Committee-PAC) a auditionné jeudi dernier les représentants du Fonds d’Assistance aux Rescapés du Génocide (FARG) et celui du Ministère de l’Administration Locale, du Développement communautaire et des Affaires Sociales (MINALOC), représentés respectivement par : Théophile Ruberangeyo, Directeur Général du FARG et Bizumuremyi Alibashir Directeur Administratif et Financier au MINALOC sur le problème soulevé par le rapport de l’Auditeur Général des (...)

Le Comité Public chargé de l’Audit (Public Accountant Committee-PAC) a auditionné jeudi dernier les représentants du Fonds d’Assistance aux Rescapés du Génocide (FARG) et celui du Ministère de l’Administration Locale, du Développement communautaire et des Affaires Sociales (MINALOC), représentés respectivement par : Théophile Ruberangeyo, Directeur Général du FARG et Bizumuremyi Alibashir Directeur Administratif et Financier au MINALOC sur le problème soulevé par le rapport de l’Auditeur Général des Finances de l’Etat concernant la mauvaise construction des maisons destinées aux rescapés du génocide. Tous deux ont avoué que certaines maisons ne sont pas bien construites et par conséquent, le moment est venu pour redorer leur blason…

Preuve à l’appui du Rapport de l’Auditeur Général de l’Etat, le PAC a montré aux deux convoqués que les maisons destinées aux rescapés du génocide perpetré contre les Tutsi de 1994 ne sont pas bien construites, car la plupart d’elles, sont au niveau de fondation, d’autres laissent à désirer !

Selon l’ORINFOR, les membres de PAC en recourant toujours au rapport de l’Auditeur Général des Finances de l’Etat, ont bel et bien montré que certaines ont été confiées à des familles non éligibles, alors que les premiers bénéficiaires étaient les vulnérables rescapés du génocide contre les Tutsi.

Les membres de PAC ont considéré tout au départ la situation de cinq districts administratifs, ce qui montre a priori que cet état critique des maisons destinées aux rescapés du génocide est quasiment général dans tout le pays.

Sans autres prétentions, ni résistance aux remarques de PAC, le Directeur Administratif et Financier au MINALOC, M. Bizumuremyi Alibashir et le Directeur Général du FARG, M. Théophile Ruberangeyo, ont avoué que des erreurs ont été commises dans la construction de ces maisons. Et pour cela, ils ont envisagé l’établissement d’un groupe de suivi qui devra évaluer l’état physique de toutes les maisons construites afin d’en estimer les besoins urgents à introduire sur ces maisons.

Le Président de PAC, l’honorable Juvénal Nkusi et ses confrères n’ont pas compris comment certaines maisons sont relativement bien construites à tel endroit et à tel autre mal construites. Encore, comment ces maisons auraient été destinées aux familles ou aux individus qui ne sont pas classées dans la catégorie de rescapés du génocide vulnérables. 

Sur ce point, PAC en a était sérieux ; ce qui n’a pas laissé les deux convoqués à avoir une tension cardiaque normale. Aussitôt, PAC a demandé à ces deux représentants à montrer au Comité toutes les pièces justifiant les travaux effectués avec les noms des responsables de ces travaux. C’est dans le but de poursuivre au niveau des tribunaux les fautifs qui ne se sont pas acquittés de leurs attribution de bonne gestion.

Le rapport de l’Auditeur Général des Finances de l’Etat montre que plus de trois mille maisons ont été construites entre 2006 et 2007, tandis que huit mille autres, l’ont été en 2008. Le grand défi est remarquable dans ces dernières construites en 2008. Elles ont suscité plusieurs interrogations, car la plupart ont été construites à moitié tandis que d’autres traînent encore au niveau de fondation, comme l’a indiqué le Président PAC, Juvénal Nkusi. Sans nul doute, PAC a soupçonné le détournement de plus de 50 milliards de FRW qui ont été portés sur ces maisons.

Depuis plus près, le Rwanda ne digère plus les détourneurs des fonds publics. Nombre de dirigeants qui ont été jugés détourneurs, sont logés dans les prisons. La justice rwandaise ne cesse de statuer sur plusieurs cas de détournement de la chose publique et de la corruption ; ce qui fait que le Rwanda soit bien considéré sur son leadership compatible avec la bonne gouvernance. On se souviendra bien que le Rwanda a été dernièrement classé premier pays de l’Afrique de l’Est qui est moins corrompu et quatrième au niveau de tout le continent africain.

 


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