« Si la violence persiste (au Burundi), je pourrais ouvrir un examen préliminaire », a menacé la Procureure près la CPI (Cour Pénale Internationale de La Haye. Elle ne veut pas voir dans le Burundi des situations de génocide du Rwanda de 1994 ou du Darfour de 2004. Elle veut jouer de la prévention en adressant un WARNING aux autorités burundaises.
« Je m’adresse à tous ceux qui pourraient commettre des crimes graves. Ne commettez pas et n’incitez personne à commettre des violences. N’ordonnez et ne sollicitez aucune violence. N’encouragez personne à commettre des violences. Ne contribuez pas à de tels actes.Celui qui commet des crimes court le risque d’être traduit en justice et d’être condamné à une peine maximale de 30 ans de prison, ou même à la prison à vie. Si ce message n’est pas entendu et que la violence persiste, je pourrais décider d’ouvrir un examen préliminaire ».
Un mois après ces premières déclarations du 8 mai dernier, la Procureure de la Cour Pénale Internationale, FatouBensouda, accroit la pression sur ceux qui se rendraient responsables de crimes graves au Burundi.
Dans cette interview exclusive accordée à l’agence Infos Grands Lacs (IGL), la Procureure de la CPI assure surveiller « la situation de très près ». Elle rappelle par ailleurs que « les dirigeants politiques doivent s’assurer que leurs partisans ne commettent aucune violence, avant, pendant et après les élections. Si des crimes sont perpétrés, l’État doit alors enquêter à ce sujet et en poursuivre les responsables. À défaut, la CPI pourra intervenir. Les Burundais peuvent et doivent empêcher les violences électorales ».
Fatou Bensouda tient à souligner qu’« à l’heure actuelle, il n’y a pas d’enquête ouverte et donc, mon Bureau ne collecte pas d’éléments de preuve ». En revanche, depuis l’annonce de la candidature du Président sortant Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, « nous avons constaté des violences extrêmement troublantes qui ont incité beaucoup de gens à fuir de chez eux et causé des déplacements de populations massifs. Certaines milices auraient pour mission d’intimider et de menacer les gens. Je demeure préoccupée, à l’instar d’un grand nombre de Burundais, par tout ce qui pourrait faire basculer la situation actuelle dans le chaos généralisé ».
Pour Fatou Bensouda, « il faut empêcher coûte que coûte que cela ne se produise ».
Enfin, la Procureure de la CPI a voulu démentir les rumeurs faisant état d’une ordonnance qu’elle aurait soumise à une banque africaine pour geler les avoirs de hauts dirigeants burundais : « c’est totalement faux ».
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