L’ex-président de la Confédération sud-américaine de football et vice-président de la Fifa a reconnu les faits, selon un premier rapport du procureur chargé de l’affaire publié vendredi.

Eugenio Figueredo a cherché à "légaliser l’argent facile distribué" via "un réseau de corruption qui a frappé le football sud-américain en toute impunité et persisté pendant des décennies", a fait savoir Juan Gomez dans le texte publié sur le site internet du ministère public.

Ce système a notamment permis d’"éviter des appels d’offres et de nouveaux contractants pour la commercialisation des droits télévisés des différents tournois organisés par la Confédération".

Dans son document, le procureur souligne que ces actions ont causé des torts aux clubs et aux joueurs professionnels en Uruguay en réduisant les sommes qu’ils devaient percevoir.

Le procureur avait reçu il y a deux ans, une plainte de clubs et du syndicat uruguayen des joueurs professionnels contre plusieurs dirigeants du football national, dont Figueredo.

L’ancien président de la Confédération sud-américaine de football et ancien vice-président de la FIFA est arrivé jeudi en Uruguay suite à son extradition depuis la Suisse.

Il devrait être inculpé pour fraude et blanchiment d’argent.

Il encourt entre 2 et 15 ans de prison mais, en raison de son âge (83 ans) et de sa santé fragile, il aurait la possibilité d’assouplir sa peine chez lui sous contrôle.