Flavie Flament : « J’ai décidé de parler de mon enfance violée »

Redigé par IGIHE
Le 28 octobre 2016 à 02:22

En publiant La Consolation (aux éditions JC Lattès), Flavie Flament brise le silence qui a entouré sa vie. Le silence mortifère du viol dont elle a été victime à 13 ans. Rencontre avec une femme qui revit.
Retrouvez cet article dans le numéro de novembre de Psychologies, en vente dès le vendredi 21 octobre.
Elle arrive, toute blonde et fraîche, joyeuse, chaleureuse. Elle nous embrasse comme du bon pain, s’inquiète de savoir si l’on n’a pas trop chaud, pas trop soif. Jolie comme un cœur, sympa comme (...)

En publiant La Consolation (aux éditions JC Lattès), Flavie Flament brise le silence qui a entouré sa vie. Le silence mortifère du viol dont elle a été victime à 13 ans. Rencontre avec une femme qui revit.

Retrouvez cet article dans le numéro de novembre de Psychologies, en vente dès le vendredi 21 octobre.

Elle arrive, toute blonde et fraîche, joyeuse, chaleureuse. Elle nous embrasse comme du bon pain, s’inquiète de savoir si l’on n’a pas trop chaud, pas trop soif. Jolie comme un cœur, sympa comme une sœur. Elle s’assoit, sourit, s’illumine. À se demander si l’on n’a pas rêvé en lisant le texte terrible de son livre, La Consolation. Il décrit le drame de Poupette, le surnom de Flavie pendant son enfance en Normandie, dans une famille de classe moyenne. Comment imaginer que cette jeune femme pétillante puisse avoir été maltraitée, secouée en tous sens ? Ou alors, justement… Poupette, c’est la poupée, celle que l’on peut prendre et jeter dans un coin.

Parce que la voilà la réalité brutale, terrifiante : Poupette a servi de jouet à des hommes, dès l’âge de 13 ans. Un drame qui aurait pu conduire la jeune fille d’alors au pire. « Je l’ai frôlé, raconte Flavie-Poupette. Durant toute une période, je retournais la colère contre moi et m’arrachais des touffes de cheveux. Je suis devenue anorexique après la naissance de mon fils aîné. J’ai remonté la pente quand j’ai atteint les quarante-six kilos que m’imposait ma mère à 13 ans, puis j’ai recommencé à m’alimenter. »

Pour comprendre, il faut revenir en arrière. « J’ai été élevée dans l’idée que j’étais “une mauvaise”, confie-t-elle. Mon père était très absent, il ne voulait pas voir. Ma mère se plaignait, disait qu’elle perdait sa vie à s’occuper de nous. Mais elle savait être tendre lorsque du monde venait à la maison. Alors elle m’embrassait, me caressait les cheveux. J’adorais ! » « Cela me faisait oublier, écrit-elle, [qu’on me trouvait] “conne et moche” le matin. » (...)

Avec yahoo.fr


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