Florence a livré ce témoignage sur les ondes d’une radio privée à caractère religieux dite IJWI RY’IBYIRINGIRO dans son programme DUHUMURIZANYE.
Elle rapporte qu’elle a été roulée par un jeune homme de 25 ans, son voisin.
"C’était en 2008. J’avais alors 15 ans. Je venais de passer un petit temps après la période de menstruations. Plus tard ne voyant rien venir, j’ai demandé à ma mère pourquoi je n’avais plus mes règles. Elle m’a dit que cela arrive à beaucoup de femmes dont elle. Mais la vérité a fini par se savoir. Elle a été sérieusement surprise", a dit Florence qui se rappelle qu’elle avait, auparavant, abandonné les études pour mieux s’occuper de son père qui avait un mal aux poumons.
Quand je me suis confiée à l’homme qui m’a engrossée, il m’a menacée de me tuer si je le dénonçais, a dit Florence qui pour couvrir le jeune homme disait à ses parents que le père de l’enfant qu’elle portait était un vulgaire berger.
A l’âge de 6 mois, a continué Florence, le nourrisson est tombé gravement malade et le père de l’enfant n’a pas voulu contribué aux soins de santé. Révoltée, la jeune mère a dit toute la vérité à sa famille.
Les instances dirigeantes se sont emparées de la question et entretemps, le jeune homme jurait par tous les diables de l’éliminer.
"Il a été forcé à accepter la paternité de l’enfant et de me verser périodiqument une ration alimentaire", a-t-elle raconté Florence qui tomba dans un guet-apens dans les heures de la petite soirée et fut attaquée par la femme de cet homme, encouragée et aidée par son frère. "Ils m’ont frappée avec des objets aiguisés à la tête et partout sur mon corps. J’étais à deux doigts de la mort si un passant n’avait pas crié au secours et les deux criminels de fuir", a témoigné Florence qui a porté plainte contre ses meurtriers, ceux-ci, a-t-elle dit ont fui le pays pour l’Uganda.
Florence lance des conseils aux jeunes filles pubères disant qu’en faisant des relations sexuelles non protégées avec son partenaire, elle elle n’avait rien prévu mais que son partenaire avait tout calculé, que ses camarades devraient faire attention à contracter de tels rapports sexuels.
"Je sais que beaucoup de jeunes filles peuvent avoir connu les mêmes problèmes que moi. Je les encourage à suivre la voix de Dieu qui est omnipotent", a-t-elle dit confiant qu’avec sa nouvelle foi, elle a pardonné à tous ceux-là qui lui ont gaché la vie.
La question des grossesses non désirées chez les filles mineures (16-19 ans) devient pourtant un phénomène national qui demande que les sociologues se pensent là dessus et donnent des pistes de solutions.
Elles étaient 17.500 à porter de telles grossesses en 2016 d’après le Ministère rwandais de la promotion de la famille et du Genre. Les conséquences inévitables de ces enfants est l’abandon scolaire. Une perte énorme et un avenir fermé sur elles.
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