A Manchester City, qui se déplace samedi sur la pelouse de Newcastle (13h45), Roberto Mancini ne compterait plus guère sur son fantasque attaquant Mario Balotelli.
Il allait bien y avoir un moment où Roberto Mancini allait perdre patience. Réputé pour son intransigeance dans le vestiaire, le technicien italien a longtemps calmé le jeu avec Mario Balotelli. Longtemps, jusqu’à dimanche dernier. Après la défaite contre Manchester United lors du derby (2-3), au cours de laquelle l’attaquant italien avait été aligné d’entrée puis sorti à la 51e minute, le coach de City a envoyé un message très clair à son joueur :

« J’aime Mario comme homme et comme joueur, mais il est important pour lui de commencer à réfléchir à son métier. Il a tout pour bien jouer, mais il ne peut pas continuer à jouer comme il l’a fait dimanche. Quand on a un joueur de cette qualité, on ne peut pas comprendre qu’il continue de jeter son talent par les fenêtres, c’est incroyable ».

Avec seulement huit apparitions cette saison toutes compétitions confondues et trois buts marqués (dont un seul en Championnat), pas de doute, Mario a perdu de sa superbe.Sorti dimanche sans rejoindre le banc ensuite, après 51 minutes extrêmement ternes, l’international italien a peut-être raté sa dernière chance aux yeux de Mancini.

Il ne fait pas de mystère en Angleterre que l’été dernier, le patron de City avait fait de la signature de Robin van Persie son objectif numéro 1. Mais Robin a préféré le camp ennemi, et il a donc fallu se contenter de SuperMario en super-héros. Mais le joueur de 22 ans pêche toujours à trouver de la constance, tant et si bien que la perspective de le voir quitter l’Angleterre au mercato d’hiver se précise.

Mauvaise nouvelle pour la direction des Citizens : ce même week-end dernier, Adriano Galliani a confirmé que la venue de Balotelli, « trop cher », n’était pas d’actualité chez les Rossoneri. S’il avait contribué à son éclosion à l’Inter Milan, Roberto Mancini ne serait plus opposé à un départ, même en prêt, de son ancien protégé, dont il avait encore récemment comparé le potentiel à celui de Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo.

Du côté du joueur, notamment de son agent, interrogé par le Guardian, on assure mordicus que rien ne va bouger :

« Il y sera en février. Vous pouvez me poser la question 400 fois et ce sera toujours la même réponse », a assuré Mino Raiola.

Arrivé il y a deux ans pour près de 24 millions d’euros, le jeune Italien a certes fait les choux gras de la presse tabloïd avec ses frasques, mais il a aussi donné le but du titre la saison dernière à Sergio Agüero. Pas sûr que cela pèse encore bien lourd dans les esprits. A.-S-B