L’association A World of Football vise à promouvoir le rôle social du football en tant que pôle d’intégration et de développement pour les jeunes en difficulté. Loin des paillettes et des réalités du football moderne, 4 Belges sont partis à la découverte de l’impact de ce sport dans certaines régions sensibles du monde.

Après la Belgique et Israël, la troisième étape a menée l’équipe AWOF en Afrique et plus précisément au Rwanda. L’histoire tragique du Rwanda ne laisse pas insensible. En effet, le génocide perpétré contre les tutsis de 1994 reste gravé dans toutes les mémoires.

Cependant, depuis ce drame, le peuple rwandais a fait preuve d’une volonté exemplaire afin de promouvoir la réconciliation. Impensable il y a presque 18 ans, le Rwanda est désormais cité comme un modèle de développement et de reconstruction au sein de la région des grands lacs.

Le troisième volet de la saga A World of Football vise à démontrer que, dans ce contexte tout à fait particulier, le football est également devenu un vecteur de rapprochement. Le football devient bien plus qu’un sport, bien plus qu’un jeu.

« Après le génocide, les jeunes n’avaient plus d’espoir pour l’avenir. C’était le chaos total » leur a confié Victor-Emmanuel Sewabana, responsable du centre Esperance. Créé en 1996, Esperance avait pour but originel l’unification et la réconciliation au niveau des jeunes à travers la pratique du football. Pour ce faire, le centre a su faire preuve d’imagination. 

Pour exemple, la méthodologie du "Football forum theatre" : sur le terrain, les joueurs deviennent des acteurs en mettant en scène des problèmes de la vie sociale. Ensuite, le public est invité à exprimer son avis concernant la problématique sociale traitée par les joueurs.

Depuis sa création, près de 15 000 jeunes des quartiers pauvres de Kigali ont bénéficié des actions du centre. Désormais, Espérance travaille sur d’autres thématiques cruciales comme la sensibilisation aux problèmes de drogues ou encore la formation des jeunes.

Ce reportage représente donc une note d’espoir au sein d’une région durement marquée par la violence et la destruction. Mais, à l’instar du centre Espérance, des perspectives d’avenir semblent très clairement s’y dégager. Le football, et le sport en général, y joue un rôle essentiel.