S’exprimant sur la crise qui prévaut au sein du parti UPRONA, le président du Forum pour le Renforcement de la Societé Civile, Vital Nshimirimana fait savoir qu’il y a eu toujours eu des problèmes dans la direction de ce parti. L’UPRONA a toujours joué un rôle d’assistant depuis que ce parti a été dans différents gouvernements qui se sont succédé au Burundi.

La nouveauté actuelle est que le CNDD-FDD veut mettre à la tête de l’UPRONA une personne qui sympathise les projets du parti au pouvoir. En faisant un regard dans l’histoire de la politique au Burundi, depuis l’avènement de la démocratie, l’UPRONA a eu toujours des forces plutôt moyennes et a su à chaque fois se positionner du côté du parti au pouvoir.

Aujourd’hui, étant le deuxième parti du gouvernement, l’UPRONA a été toujours pris comme un assistant du CNDD-FDD. Vital Nshimirimana, président du FORSC, note que des conflits d’intérêts n’ont cessé de se manifester dans le parti de Rwagasore. Dans les 8 ans que l’UPRONA vient de passer dans le gouvernement dominé par le CNDD-FDD, différentes lois ont été votées, des fois dans un climat de collaboration avec l’UPRONA. Avec cette non-déclaration de sa position, le CNDD-FDD a fini par prendre l’UPRONA comme son assistant.

Vital Nshimirimana, président du Forum pour le Renforcement de la Société Civile

La mauvaise cohabitation du CNDD-FDD et de l’UPRONA surgit à cause des questions de la révision de la Constitution et de la Cour spécial pour la CNTB. Le président du FORSC, Vital Nshimirimana dit que le CNDD-FDD est entrain de donner une leçon à son ancien « ami » l’UPRONA qui s’est résigné devant sur certains points.

Lors des sessions de dialogue de Kigobe entre les politiciens, la société civile et représentants des confessions religieuses, l’ancien vice-président Bernard Busokoza avait assuré que le projet de révision de la Constitution qui était au parlement allait retourner au gouvernement pour être réétudié. Cette promesse avait certes donné espoir à ceux qui en avaient perdu mais elle a vexé le pouvoir du CNDD-FDD.

Quant à Charles Nditije, président de l’UPRONA, lui n’est pas allé par quatre chemins en déclarant que dans l’UPRONA, ils ne sont pas pour une candidature de Pierre Nkurunziza aux élections de 2015 pour un 3ème mandat présidentiel.

Dès lors, fait savoir Vital Nshimirimana, la décision de Pierre Nkurunziza de destituer Bernard Busokoza date de cette époque bien qu’elle vient d’être mise en application ce 1 Février 2014.

Busokoza n’a pas réellement eu le rôle de 1er Vice-président, dit Vital Nshimirimana, président du Forum pour le Renforcement de la Société Civile. Et ce dernier fait cette analyse suite aux événements récents là où le Président de la République a donné plus raison le ministre Edouard Nduwimana qu’à son vice-président. Pierre Nkurunziza a montré que le ministre de l’intérieur a plus d’alan que son supérieur hiérarchique.

Avec le comportement qu’a manifesté les Imbonerakure, jeunes partisans du CNDD-FDD, suite à la destitution de Bernard Busokoza, Vital Nshimirimana fait appel aux autorités de ne pas prendre à la légère cette question parce qu’elle peut dégénérer en haine ethnique. Ici, on rappelle que ces jeunes du CNDD-FDD, dans la nuit du 1 Février 2014, ont passé la nuit à chanter et danser suite à la révocation de Busokoza Bernard. Ces jeunes lançaient des propos diffamatoires à l’endroit de Bernard Busokoza.

D’après Vital Nshimiramana, cela montre que des manoeuvres divisionnistes entre les partis politiques sont dispensées parce parmi ces jeunes il y a ceux qui n’ont jamais vu Bernard Busokoza.