FORSC : les propos d’Edouard Nduwimana ne sont pas dignes d’un ministre

Redigé par INGABIRE Luc-Noël
Le 13 novembre 2013 à 05:02

Le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, a tenu des propos où il évoque que certaines organisations de la société civile sont devenues comme des partis politiques de l’opposition. Ces propos ont suscité une vague de critiques au sein de la société civile. Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile, FORSC en sigle, indique que ces propos ne sont pas dignes d’une autorité comme le ministre.
C’était hier, au cours d’une conférence de presse animée par Edouard Nduwimana, que ce ministre de (...)

Le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, a tenu des propos où il évoque que certaines organisations de la société civile sont devenues comme des partis politiques de l’opposition. Ces propos ont suscité une vague de critiques au sein de la société civile. Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile, FORSC en sigle, indique que ces propos ne sont pas dignes d’une autorité comme le ministre.

Edouard Nduwimana, ministre de l'intérieur

C’était hier, au cours d’une conférence de presse animée par Edouard Nduwimana, que ce ministre de l’intérieur a dit pour la nième fois que les organisations de la société civile sont devenues comme des partis politiques de l’opposition. Ici, le ministre a avancé la raison comme quoi, ces organisations ne poursuivent plus l’objectif premier de leur création. Dans ce rendez-vous avec la presse, Mr le ministre a invoqué la personne de Pacifique NININAHAZWE, président du FOCODE et ancien président du FORSC, comme exemple typique de ce qu’il avance. D’après Edouard Nduwimana, Pacifique devrait changer son organisation en un parti politique au lieu de se mettre la société civile comme couverture. Le ministre de l’intérieur a aussi prévenu pour tout éventualité, que les gens ne s’étonnent pas si une fois le FOCODE se scinde en ailes comme le parti FNL.

Pacifique NININAHAZWE, président du FOCODE (Forum pour la Conscience et le Développement)

Au sein du FORSC, collectif dans lequel le FOCODE fait partie, ils disent que c’est avec beaucoup d’inquiétudes et beaucoup de préoccupations que la société civile a accueilli les propos tenus par le ministre de l’intérieur à l’endroit du Président du FOCODE. Vital Nshimirimana, président du FORSC indique que ce n’est pas la première fois que Edouard NDUWIMANA, à travers ces propos, s’attaque visiblement et directement à Pacifique NININAHAZWE, président du FOCODE. De plus, Edouard Nduwimana a toujours une tendance de semer la haine et la zizanie au sein de la société civile. Un tel message alors n’a d’autre objet que celui de décrédibiliser ces organisations aux yeux des citoyens burundais et ceux de la communauté internationale. En s’attaquant à Pacifique NININAHAZWE, le ministre veut réduire la crédibilité du FOCODE.

Vital Nshimirimana, président du FORSC

Vital Nshimirimana dit que, de part le passé, Edouard Nduwimana adopte souvent cette approche quand il veut cacher certaines réalités qui ne prévalent au sein du parti au pouvoir. Ici, Vital mentionne que cette réaction du ministre aurait une relation directe avec l’entreprise malheureuse faite à l’endroit du chef du barreau de Bujumbura, Maitre Isidore Rufyikiri, suite à sa position émise sur le projet de révision de la constitution.

Le président du FORSC déplore ce langage : « Ce langage de Edouard Nduwimana n’est pas digne d’un ministre du gouvernement. Ce genre de langage ne donne pas du tout une bonne image du pays. Ce langage est contraire aux engagements que s’est fixé le gouvernement. De tels propos suscite des questionnements de savoir si le gouvernement pourra accomplir les objectifs qu’il s’est assigné, alors qu’un des membres de ce gouvernement tient des propos contraire aux objectifs du gouvernement ».


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité