Au Gabon, cela fait une semaine jour pour jour qu’une grève générale et illimitée a été déclenchée au sein du groupe pétrolier français Maurel & Prom. La production de la compagnie a lourdement chuté, et les négociations sont bloquées. Le personnel demande le départ du directeur général. Ce lundi 24 octobre, le ministre du Travail a convoqué les deux parties à Libreville.

Les onze salariés de Maurel & Prom à l’origine de la grève avaient au départ obéi à une note de leur syndicat qui demandait aux compagnies pétrolières de ramener auprès de leurs familles tous les employés opérant dans les forêts et en mer à la veille de la proclamation des résultats de la dernière élection présidentielle par la Cour constitutionnelle. L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) craint une flambée de violences dans le pays.

Selon le syndicat des pétroliers, la direction de Maurel & Prom a suspendu les salaires des onze ouvriers et menace de les licencier, ce que dément l’entreprise française. Les négociations ouvertes n’ont rien réglé.

La production de pétrole divisée par trois

Au début de la grève, lundi 17 octobre, la production pétrolière a chuté de 28 000 à 10 000 barils par jour. Dans un communiqué, le ministre du Pétrole accusait alors les grévistes de vouloir bloquer la production, et des gendarmes ont été acheminés dans les champs pétroliers semi-paralysés.

La direction qui a quitté les négociations tente encore de relancer la production, d’où la colère des grévistes. La situation reste toujours bloquée, ce lundi 24 octobre, en attendant la réunion avec le ministre du Travail.

Avec rfi.fr