Garde à vue de Nicolas Sarkozy : le camp de l’ex-chef de l’Etat fait bloc

Redigé par rfi
Le 23 mars 2018 à 07:00

En France, la justice enquête sur le financement de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy, celle-là même qui lui a permis d’accéder à l’Elysée. Une campagne, se demandent les enquêteurs, qui aurait pu bénéficier illégalement de fonds libyens, fournis à l’époque par le régime de Mouammar Kadhafi.

L’office central de lutte contre les corruptions de Nanterre l’a placé en garde à vue, elle peut durer jusqu’à 48h. L’ex-chef de l’Etat a pu compter sur le soutien de son camp avec plus ou moins de ferveur.

Reportage à l’Assemblée nationale.

Il y a les affectifs, comme le député Eric Ciotti, vieux compagnon de route de Nicolas Sarkozy. « Je suis convaincu qu’il fera triompher la vérité en toute clarté, en toute transparence et en cet instant, je pense à lui », commente-t-il.

Et puis, il y a les offensifs comme Sébastien Huyghe, resté un sarkozyste de cœur. « On assiste véritablement à un acharnement contre lui, estime-t-il. Un acharnement de la part de ceux qui veulent chercher des poux dans la tête de Nicolas Sarkozy en donnant du crédit à des gens qui ont participé à un régime dictatorial en Libye. »

Nicolas Sarkozy victime d’un acharnement judiciaire ? Le député Les Républicains (LR) Philippe Gosselin ne va pas jusque-là et conseille de prendre du recul.

« Laissons le temps au temps, à la justice de faire son œuvre et puis à chaque jour suffit sa peine, affirme-t-il. Alors c’est avec une forme de déplaisir, mais sans jouer la victimisation, les cabinets noirs, la justice qui serait partiale. Allez, laissons cela à d’autres. Il y a un vrai sujet. La question se pose, voyons ce qu’il en est. Point barre. »

Une position prudente qui n’est pas celle de l’état-major des Républicains. Dans un communiqué, le parti de Laurent Wauquiez dénonce une différence de traitement entre Nicolas Sarkozy et le reste de la classe politique.


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