Gashora Macadamia Group voit ses cultures détruites par les débordements du lac Rurayi

Redigé par NDJ
Le 7 mai 2018 à 04:15

Ce vendredi 4 mai,IGIHE a été convié à une visite d’un périmètre cultural de Gashora, District Bugesera au sud est du Rwanda, un périmètre où il se constate des collines apaisées où serpente un lac du nom de Rurayi.

Gashora Macadamia Group (GMG) opérant à Kagomasi dans le secteur Gashora est une association de onze fermiers agricoles qui exploite en association 22 ha de terre.

Cette association exploite industriellement le mais sélectionné dans ce vaste champ avec un MOU signé avec RAB/Rwanda Agriculture Board pour, à la fin, produire une qualité contrôlée de mais sélectionné devant être redistribué parmi les fermiers du Rwanda. Néanmoins, avec un ciel généreux avec une pluviométrie plus que suffisante, les champs de GMG ont été envahis par les eaux du lac Rurayi qui a débordé de son lit pour abimer une bonne partie des champs de ce GMG et ceux d’autres fermiers d’à côté.

Les Machines pompant les eaux du lac Rurayi immergées. Les eaux u lac qui se sont dangereusement approchées du groupe électrogène ont endommagé ce dernier et les canaux de canalisation des eaux sur les collines ont été bouchés.

En s’entretenant avec les agronomes de COHAGR (Coopérative des Fermiers Pratiquant l’Irrigation Collinaire de Gashora et Rilima) forte de ses 128 membres dont fait partie GMG, on comprend mieux comment le Rwanda a besoin de structures dans le secteur agriculture que sont le crédit et l’Assurance Agricole. Cette coopérative opère sur une étendue de quelques 500 hectares.
« Au moins un tiers de nos champs et de ceux de nos voisins sont abimés par les eaux du lac Rurayi qui a débordé de son lit. Au rythme actuel de la pluie abondante, nous risquons de voir plus de la moitié de nos champs de mais engloutie par les eaux du lac », a dit Damien Rutabayiro, Agronome de GMG qui se plaint du fait que les Assureurs rwandais ne développent pas le produit Assurance agricole dans la gamme de leurs produits qu’ils proposent à leurs assurés.

« Le Secteur Agriculture est le parent pauvre de l’économie rwandaise. On ne comprend pas qu’il est susceptible d’être un secteur important dans le PIB. Quand ce secteur soumis aux divers aléas climatiques n’est pas couvert par les maisons d’assurance, quand ce secteur est, du point de vue de crédits bancaires, pris comme d’autres secteurs qui, sitôt crédit accordé, sitôt le remboursement commence, au moment où le fermier attendra beaucoup de temps pour voir son projet produire des résultats ; voilà en gros le hic ! Voilà pourquoi les hommes d’affaires ne font pas beaucoup de sollicitations de ce secteur », a ajouté Damien.

Entretemps, les pertes enregistrées par GMG ne seront pas du tout couvertes par les Assureurs pour la simple raison que GMG n’a pas sollicité ce service.

« C’est une assurance difficile. Quand vous déclarez que vous voulez être compensés pour ne pas avoir produit, les inspecteurs d’assurance vous demandent pourquoi vous avez enregistré des pertes au moment où votre voisin a eu de bonnes récoltes. Tout se fait comme si ce secteur d’assurance n’est pas assez réglementé. Vous donnez votre argent d’assurance qui ne vous sera pas rendu quand vous être frappés par les aléas climatiques », a ajouté l’Agronome qui demande que les autorités manifestent une réelle volonté politique dans le secteur.

Ces fermiers bénéficient de systèmes d’irrigation collinaire échafaudés par une ONG hollandaise vers les années 2000. Ils sont bien partis pour devenir des modèles de fermage du pays n’eut été ces intempéries de la nature plus fortes que la force de l’homme.

Damien Rutabayiru, Agronome de GMG, décidé d’utiliser le courant électrique maintenant disponible dans le quartier, pour pomper les eaux du lac Rurayi. Objectif : Au moins quatre saisons culturales par an.


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