Le Ministre rwandais de la Défense, Gén James Kabarebe a expliqué ce 4 décembre aux parlementaires les causes lointaines de la question congolaise. Il est aussi revenu aux récentes attaques des Fdlr/Forces Démocratiques de libérations du Rwanda contre le territoire rwandais. Il a affirmé que jamais ces combattants Fdlr ne peuvent pas faire une incursion au Rwanda de plus d’une heure et rester en vie.
La sécurité
Le Ministre Kabarebe a dit que la sécurité est totale en général dans la région sauf dans la partie Est de la RDC.
Selon le Ministre, la question d’insécurité qui sévit à l’Est du Congo ne regarde que les Congolais eux-mêmes quand bien même on endosse à tort la responsabilité au Rwanda.
Pourtant les portes de dialogue sont ouvertes pour que le Congo et le Rwanda discutent des problèmes existants. Du reste, le Rwanda continue à apporter sa contribution pour la solution du problème.
La Question du M23
“Le Rwanda ou son armée n’ont joué aucun rôle dans la formation de ce mouvement du M23, encore moins pas de soutien lui apporté pour qu’il puisse continuer à exister », a déclaré le Ministre ajoutant que ceux qui disent que le M23 est à la solde du Rwanda sont divisés en plusieurs groupes dont les pays européens et les instances qu’ils utilisent, les experts des Nations unies, des ONGs internationales comme HRW mais aussi la Monusco, Forces Onusiennes de Stabilisation du Congo. tous ces groupes ont des intérêts particuliers qu’ils défendent.
Pourquoi accuse-t-on le Rwanda de soutien au M23
Parmi les tentatives d’explications possibles, il y a le fait que le Rwanda en 2009 a repris les relations diplomatiques avec la RDC et qu’avec la RDC, il a contribué à réinsérer les combattants de plus de 10 mouvements rebelles congolais dans l’armée congolaise. « Cela était nécessaire ? Pourtant la Communauté internationale n’a pas été contente de cette action. Même celui qui ne l’a pas critiquée, il s’est tu », a-t-il déclaré aux Parlementaires.
« Depuis ce jour-là, des opérations militaires conjointes de chasse aux FDLR ont eu lieu. Ces fdlr étaient considérées par les deux parties comme le nœud du problème d’insécurité dans l’Est de la RDC. Beaucoup de réunions ont eu lieu qui ont apporté des fruits satisfaisants dont la collaboration rapprochée des services de renseignement militaires entre les deux armées rwando congolaises. Cette structure reste encore active actuellement », a dit le général ministre.
Le ministre de la défense est allé dans le détail près des relation rwando congolaises qui allaient on ne peut mieux à partir de 2009 : « En matière de collaboration très rapprochée entre les armées rwandaises et congolaises dans la traque des Fdlr qui étaient considérées comme le noeud de l’insécurité dans la région. Dans cette collaboration, il a été monté une structure militaire de forces spéciales rwando congolaises mixées pour plus d’efficacité dans la traque des fdlr ».
Le ministre passe sous silence les forces géopolitiques de la Communauté internationales qui voyaient d’un mauvais œil ces retrouvailles politiques congolo rwandaises après que le Fils ait repris les commandes du pouvoir congolais après la mort du Père Kabila. Ces forces politiques qu’il ne nomme pas sont passées maîtres dans l’art de semer la zizanie qui est très simple dans un environnement psycho social instable congolais :
« On nous a accusé de soutien aux M23 alors que nous partagions tout et vivions avec les frères d’armes congolais dans le territoire de Rutschuru où nous menions des opérations conjointes pour traquer les Fdlr. Et puis, les Forces spéciales rwandaises ont quitté l’Est de la RDC quand les problèmes commençaient à être nombreux », a déclaré le Ministre qui déclare que sur base de cette collaboration étroite avec les FARDC, « nous ne soutenons pas les M23.
Le ministre Kabarebe a expliqué aux parlementaires les origines du M23 et la contribution du Rwanda aux efforts de résoudre les problèmes qui étaient causés par ce M23.
Le Général ministre donne des dates : “ le 5 février 2012, la RDC a demandé au Rwanda d’user de son influence pour contraindre les militaires congolais rwandophones à accepter des mutations pour d’autres régions. Il a aussi été question de l’arrestation du Gén. Bosco Ntaganda.
Il a été demandé à la partie congolaise de réfléchir à la nature du service qu’elle voulait que le Rwanda lui rende. La partie congolaise a dit qu’elle veut discuter avec les mutins qui n’avaient pas voulu quitter la région du Kivu. La réunion à eu lieu dans la ville de Gisenyi.
Des mutins, il y avec les Col. Makenga, Muhindo et Zimulinda et autres de l’armée congolaise. Il y avait beaucoup d’incompréhensions bruyantes de part et d’autres », a dit le ministre qui a confié aux parlementaires que la partie rwandaise qui jouait de la médiation les a conseillés d’user de la tempérance et de résoudre pacifiquement leurs différends dont le rapatriement des réfugiés congolais et le retour de la confiance réciproque loin de toute démarche ségrégative.
Il a dit que le rwanda était disposé à faire de la médiation pour qu’ils s’entendent en leur montrant que les Fdlr tirent profit de leur mésentente.
Kabarebe a dit que de tous ces conseils prodigués par la partie rwandaise, aucun d’eux n’a été entendu de commun accord, c’est ainsi que l’escalade de la guerre s’est matérialisée.
Neanmoins, le Rwanda a continué à donner sa contribution pour le retour de la paix au Congo. Il arriva même un temps où la RDC a demandé que les troupes rwandaises reviennent et se positionnent dans la localité de Runyoni. Le Rwanda n’a pas accepté cette proposition. Il a dit que s’il faut qu’il revienne au Congo, ses troupes auraient dû se positionner à partir de Masisi où se trouvent les combattants Fdlr.
Accusations fomentées
Ces accusations sont nées en juin dernier, accusatins selon lesquelles le Rwanda aide le M23. Mais ces accusations paraient du fait que le M23 était fort sur le champ de bataille. La Monusco et HRW y compris le panel d’experts des Nations unies ont commencé à forger des mensonges avançant le soutien du Rwanda aux M23.
« Les accusations portées contre le Rwanda sont ahurissantes. Elles ont été confectionnées avec sottise car les preuves sur lesquelles elles se basent sont sans fondement. Et on est ébahi de voir le Comité de Sanction du Conseil de Sécurité des Nations Unies approuver ce rapport », a déclaré le Ministre.
Explications données à certaines accusations
Le Ministre a expliqué en détail certaines accusations et a avancé des faits. Il a montré que tout ça ce sont des mensonges. l a commencé par Steve Hege qui a dirigé le panel des experts onusiens qui ont rédigé le rapport. Le Rwanda l’accuse d’être un ami intime et plaideur des fdlr dans son discours et ses écrits.
Le Ministre, sans évoquer une certaine conspiration d’une certaine Communauté internationale contre le Rwanda, a montré que les contre accusations fournies par le Rwanda n’ont pas été reçues. « Ils ne veulent pas entendre comment le Rwanda se déculpabilise »
Abordant la question des attaques des Fdlr dans quelques secteurs du Nord Ouest du Rwanda, il a déclaré que toute possibilité d’insécurité dans l’Est de la RDC, elles en profitent en accumulant des armes et équipement militaire et en s’immisçant dans les affaires de l’armée congolaise.
« Les fdlr ne peuvent pas s’infiltrer au Rwanda et y rester durant une heure de temps, quel que soit le nombre. Ça, je vous le promets », a-t-il déclaré.
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