Génocide au Rwanda : des ONG demandent la mise en examen d’un ex-officier français

Redigé par rtl
Le 3 avril 2014 à 10:36

Plusieurs ONG réclament la mise en examen d’un ex-officier français de gendarmerie pour complicité de génocide au Rwanda. Paul Barril est accusé d’avoir aidé les génocidaires en 1994.
Les associations Survie, la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ont adressé le 28 février au juge du pôle "crimes contre l’Humanité" de Paris une demande d’acte. Elles réclament la mise en examen pour complicité de génocide de l’ex-officier français de gendarmerie Paul (...)

Plusieurs ONG réclament la mise en examen d’un ex-officier français de gendarmerie pour complicité de génocide au Rwanda. Paul Barril est accusé d’avoir aidé les génocidaires en 1994.

Les associations Survie, la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ont adressé le 28 février au juge du pôle "crimes contre l’Humanité" de Paris une demande d’acte. Elles réclament la mise en examen pour complicité de génocide de l’ex-officier français de gendarmerie Paul Barril.

L’instruction, qui vise aussi depuis juin 2013 des faits présumés de "complicité de crimes contre l’humanité", porte sur un contrat d’assistance militaire conclu par l’ex-officier de gendarmerie avec le gouvernement intérimaire rwandais (GIR) pendant les tueries de 1994, alors qu’un embargo international avait été imposé par l’ONU.


"Concours actifs" de l’ex-officier aux génocidaires

"Les trois associations ont estimé qu’il existait aujourd’hui des indices graves ou concordants de la participation de Paul Barril à ces faits et donc en conséquence, ont demandé au juge d’instruction de permettre à M. Barril de se défendre, c’est-à-dire qu’il soit mis en examen à raison de sa complicité de génocide", a déclaré mercredi 2 avril un des avocats de Survie, Me Eric Plouvier, lors d’une conférence de presse.

La demande d’acte s’appuie notamment sur une enquête du Nouvel Observateur, qui avait accusé en février Paul Barril d’avoir "apporté un concours actif aux extrémistes hutus responsables de l’assassinat de 800.000 Tutsis".

Livraison d’armes

Le contrat d’assistance militaire, d’une valeur de 3,13 millions de dollars, avait été signé le 28 mai 1994. Il portait notamment sur la livraison de quantités très importantes de munitions, obus, mortiers et de grenades. Selon les plaignants, le contrat n’a été que partiellement exécuté, du fait du déclenchement de l’opération militaire française Turquoise, mais Paul Barril avait été payé à hauteur de 1,2 million de dollars.


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