IBUKA-France se bat pour que la France éprise de droits humains, de liberté et d’égalité accepte le projet d’érection d’un Mémorial dédié aux victimes du génocide des Tutsi du Rwanda de 1994. Cette association frappe aux portes de la conscience des hommes libres du Monde pour que cela soit avant la 20ème Commémoration de ce génocide si fulgurant dans l’histoire du monde au point qu’en rien que 100 jours, il a pris plus d’un million de vies de tutsis sacrifiées sur l’autel des appétits des déshumanisés. Ce cri lancé aux humains de la planète Terre risque d’être repris par de jeunes femmes et hommes non Rwandais dont l’artiste américaine
Note de l’éditeur
Ibuka France, avec le soutien de l’Union des Etudiants Juifs de France, et de SOS Racisme, se bat depuis des années pour qu’un lieu de mémoire commémoratif du génocide des Tutsi au Rwanda soit érigé à Paris, et que les génocidaires abrités en France soient poursuivis.
En effet, la triste expérience de la Shoah a montré que l’inscription de la mémoire dans l’espace public par l’édification des mémoriaux participe à l’éducation des futures générations, de la lutte contre négationnisme et contre l’oubli.
A l’approche de l’échéance de l’anniversaire des 20 ans du génocide, et sans engagement ferme des autorités à ce jour sur la construction d’un lieu de mémoire à Paris, nous adressons une lettre adressée au Président de la République signée par de nombreuses personnalités. Nous appelons le plus grand nombre de citoyens à s’associer à cette démarche en co-signant cette lettre qui sera présentée au chef de l’Etat.

Lettre ouverte au Président de la République, François Hollande
Monsieur le Président,
Dans un an, en avril 2014, nous marquerons le vingtième anniversaire du génocide des Tutsi au Rwanda.
Cet immense événement de la fin du XXe siècle au cours duquel périrent plus d’un million de personnes pour le simple fait d’être nées Tutsi, s’est déroulé sous le regard passif de la communauté internationale, alors même que cette dernière se drapait dans les incantations du « plus jamais ça ».
Au Rwanda, en ce printemps de 1994, les tueurs se sont appliqués à détruire les fondements culturels et moraux de toute une société, assassinant leurs coreligionnaires dans les églises, les maternités et les écoles ; allant jusqu’à traquer les membres de leur propre famille quand ces derniers étaient réputés s’inscrire dans une ascendance Tutsi.
De tels massacres répondaient bien à une logique d’extermination fondée sur une idéologie raciste, qui n’avait rien d’exotique.
Contrairement aux clichés répandus à l’époque – et dont certains se font encore les échos aujourd’hui – il s’agissait d’un projet politique conçu, promu et mis en œuvre par l’élite intellectuelle du pays, formée dans les universités occidentales les plus prestigieuses. Un projet qui a donné toute la mesure de son aboutissement : en juillet 1994, le Rwanda est un charnier à ciel ouvert.
Vingt ans après, le temps du génocide n’a pas refermé son ultime parenthèse pour les survivants : tous vivent un deuil interminable. Si certains ont pu enterrer les leurs dignement après avoir extirpé leurs corps des lieux infamants où les tueurs les avaient jetés, beaucoup d’autres en revanche, ne sont toujours pas parvenus à réaliser ce rituel funéraire si important.
Aujourd’hui au Rwanda les mémoriaux parsemant les collines et les quartiers viennent réinscrire la présence des disparus dans l’espace, contre l’effacement voulu par les bourreaux. La destruction radicale de toute trace d’existence marque la singularité d’un génocide : les victimes devaient disparaître du temps et de l’espace. C’est pourquoi, ériger des mémoriaux incarne une forme de résistance à cette utopie exterminatrice.
Cette lutte contre l’effacement ne doit pas demeurer cantonnée au Rwanda, ce crime étant dans son essence universel.
En Belgique, en Grande Bretagne, et dans bien d’autres pays, des monuments commémoratifs ont vu le jour, ces sociétés s’étant ainsi appropriées la mémoire de cet événement.
En France, plus qu’ailleurs, l’édification d’un tel monument revêtirait une dimension symbolique particulièrement forte dans la mesure où s’expriment dans notre pays, en parfaite bonne conscience, des discours de négation qui portent atteinte à la mémoire des victimes.
Depuis plusieurs années, les survivants se mobilisent afin de voir ériger un monument au cœur de la capitale française, Paris.
Nos efforts sont demeurés vains face à l’absence de soutien manifestée par les pouvoirs publics.
Monsieur le Président, une année nous sépare d’avril 2014 : aurons-nous alors un monument à Paris où commémorer nos morts dans la solidarité de la nation française ?
Un appui de votre part viendrait concrétiser l’engagement que vous avez pris auprès d’Ibuka-France en juillet 2011 au Champ de Mars, lorsque vous vous étiez personnellement prononcés en faveur de l’édification d’un lieu en mémoire des victimes du génocide des Tutsi en signant notre pétition en ce sens.
Ce lien appelle les hommes de bonne volonté à signer une pétition pour la construction de ce Mémorial du génocide Tutsi à Paris-France.
http://memoire2014.wesign.it/fr
Ibuka France
Soutenu par :
L’Union des Etudiants Juifs de France
SOS Racisme
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