Les acquittés du TPIR en quête de point de chute

Redigé par IGIHE
Le 11 novembre 2014 à 07:35

Le gouvernement tanzanien et le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) ont exhorté samedi les Etats membres de l’ONU à accueillir sur leur territoire les personnes acquittées par la cour et les condamnés ayant purgé leur peine.
Le vice-président tanzanien Mohammed Gharib Bilal et le greffier du TPIR, Bongani Majola, ont lancé cet appel depuis Arusha, le siège du TPIR qui célébrait samedi son 20e anniversaire.
"J’appelle humblement les représentants des gouvernements ici présents à voir (...)


Le gouvernement tanzanien et le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) ont exhorté samedi les Etats membres de l’ONU à accueillir sur leur territoire les personnes acquittées par la cour et les condamnés ayant purgé leur peine.

Le vice-président tanzanien Mohammed Gharib Bilal et le greffier du TPIR, Bongani Majola, ont lancé cet appel depuis Arusha, le siège du TPIR qui célébrait samedi son 20e anniversaire.

"J’appelle humblement les représentants des gouvernements ici présents à voir comment ils peuvent prendre cette responsabilité internationale d’accepter d’accueillir les personnes acquittées ou libérées par le TPIR" après avoir purgé leur peine, a déclaré le vice-président tanzanien.

Huit personnes acquittées par le TPIR et trois autres qui ont recouvré la liberté au terme de leur peine vivent encore dans une maison sécurisée au siège du TPIR, faute de pays d’accueil et de documents de voyage.

"A différentes occasions, le TPIR a approché vos gouvernements pour qu’ils acceptent d’accueillir ces personnes, mais en vain", a ajouté le responsable tanzanien.

Créé par la résolution 955 adoptée le 8 novembre 1994 par le Conseil de sécurité, le TPIR doit fermer ses portes au plus tard le 31 décembre prochain.

Depuis le début des procès en 1997, le TPIR a condamné 61 personnes, dont sept encore en appel, et en a acquitté 14 autres, dont six seulement ont pu trouver des pays d’accueil.

Le fait que des acquittés ne puissent partir de Tanzanie est "un échec" pour le TPIR et "un grand défi aux droits de l’Homme", a souligné le greffier du TPIR, Bongani Majola.

Les huit acquittés en quête de pays d’accueil sont cinq anciens ministres, deux officiers supérieurs de l’armée ainsi que Protais Zigiranyirazo, beau-frère de l’ex-président Juvénal Habyarimana, dont l’assassinat le 6 avril 1994 avait déclenché le génocide.

Le plus ancien dans cette situation est l’ancien ministre des Transports André Ntagerura, acquitté en février 2004.

Ils souhaitent tous rejoindre leurs familles installées dans des pays occidentaux. Ils refusent de retourner au Rwanda, affirmant que leur sécurité n’y serait pas garantie.

Avec IGIHE


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