Global Witness : l’évasion fiscale a fait perdre à la RDC 90% des taxes forestières en 2012

Redigé par Radio Okapi
Le 2 novembre 2013 à 01:31

L’évasion fiscale et les arrangements fiscaux illégaux ont fait perdre à la RDC 90% des revenus de l’activité forestière industrielle en 2012, a indiqué l’ONG Global Witness dans un rapport publié lundi 28 octobre. Cette ONG de lutte pour la protection de l’environnement appelle à une révision profonde du modèle industriel de concession des forêts tropicales dans ce pays.
Un engin prêt à transporter des grumes provenant de la forêt équatoriale en RD Congo pour une exportation. Radio Okapi / Ph. Bompengo (...)

L’évasion fiscale et les arrangements fiscaux illégaux ont fait perdre à la RDC 90% des revenus de l’activité forestière industrielle en 2012, a indiqué l’ONG Global Witness dans un rapport publié lundi 28 octobre. Cette ONG de lutte pour la protection de l’environnement appelle à une révision profonde du modèle industriel de concession des forêts tropicales dans ce pays.

Un engin prêt à transporter des grumes provenant de la forêt équatoriale en RD Congo pour une exportation. Radio Okapi / Ph. Bompengo

Selon, l’enquête intitulé « les forêts de RDC victimes d’une grande braderie. Evasion fiscale, arrangements illégaux : 90% des taxes absentes des caisses publiques », Global Witness démontre qu’en 2012, le trésor public n’a perçu que 10% du montant attendu sur base des dispositions prévues par la loi.

Celle-ci prévoit que les compagnies forestières versent une taxe sur la superficie fixée à 0,50 dollars par hectare. Ce montant, estimé extrêmement faible, n’a pourtant pas payé.

« L’exploitation forestière industrielle en RDC promet un développement durable mais, jusqu’ici, nous avons pu constater une évasion fiscale systématique par les compagnies, privant aux Congolais d’un revenu de plus de 11 millions de dollars américains entre 2011 et 2012 », a affirmé Reiner Tegtmeyer, analyste spécialisé en politique forestière à Global Witness.

Cette ONG appelle le gouvernement de la RDC et ses bailleurs de fonds à lever le voile sur ces pratiques réalisées par les compagnies forestières avec la complicité des fonctionnaires de l’administration.

Elle appelle aussi les acteurs du secteur à réfléchir sur des voies alternatives de gestion des forêts, qui associent de manière directe les communautés forestières et la Société civile.


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