Après que Jotham Nsengiyumva, l’un des 15 prévenus accusés de collaboration avec les Fdlr (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) ait pointé du doigt le Gouverneur de la Province du Nord, Aimé Bosenibamwe, de collaboration avec le groupe pour semer le désordre et l’insécurité dans la ville de Musanze, ce dernier a vivement réagi, qualifiant l’accusateur d’anormal car de son côté, a-t-il déclaré, l’idée de causer l’insécurité dans la province qu’il dirige n’a même pas effleuré sa conscience.

“Ceux qui colportent ces mensonges sont des fous. En toute logique comment peut-on envenimer la situation sécuritaire d’une circonscription que vous dirigez ? Je te dirais que ces prévenus ne me connaissent pas autant que je ne les connais pas. En tous cas non ! », a-t-il déclaré avant d’ajouter :

« Ils sont entrain de forger des histoires pour arriver à leurs fins qu’ils connaissent eux seuls. Je les prends pour des fous. En clair, ce qu’ils disent n’a jamais existé. Et cela n’arrivera pas ».

Pour ce Gouverneur, ces mensonges ne lui font absolument pas peur. Il est, confie-t-il, confiant en lui-même. Est-ce une tactique de l’adversaire, les Fdlr, de semer le doute parmi la classe dirigeante du pays pour la diviser ? S’il s’avère vrai que cela fait partie des manœuvres des Fdlr, les services de renseignement militaires et civils auront alors du pain sur la planche car la guerre contre les fdlr aura changé de face. Elle sera entrée dans la phase de sabotage psychologique.

La haute Cour de Musanze a commencé ce 11 décembre 2014, le procès des 15 individus dont Jotham accusés de collaboration avec les Fdlr dans leurs actions de création de l’insécurité, d’élimination physique des gens en lançant des grenades dans les rues de la ville et dans les habitations ciblées.