Hassan Ruvakuki en liberté provisoire

Redigé par Par Rénovat Ndabashinze Afriquinfos
Le 7 mars 2013 à 11:18

BUYENZI - Après avoir passé plus de 15 mois en prison, le journaliste de la Radio sans Frontières Bonesha FM et correspondant de la section swahili de Radio France Internationale (RFI) a recouvré la liberté. A titre provisoire.
Hassan Ruvakuki a retrouvé son épouse et sa petite fille née lors de sa détention.
Ce sont des raisons de santé qui justifient cette libération. Du moins, à en croire son avocat, Me Fabien Segatwa :« C’est pour lui permettre de se soigner ». Hassan Ruvakuki est arrivé à son (...)

BUYENZI - Après avoir passé plus de 15 mois en prison, le journaliste de la Radio sans Frontières Bonesha FM et correspondant de la section swahili de Radio France Internationale (RFI) a recouvré la liberté. A titre provisoire.

Hassan Ruvakuki a retrouvé son épouse et sa petite fille née lors de sa détention.

Ce sont des raisons de santé qui justifient cette libération. Du moins, à en croire son avocat, Me Fabien Segatwa  :« C’est pour lui permettre de se soigner ». Hassan Ruvakuki est arrivé à son domicile, dans la commune urbaine de Buyenzi, ce 6 mars, aux alentours de 17 heures, accompagné de Me Segatwa et de nombreux confrères journalistes. Une foule l’attendait sur les lieux.

Alexandre Niyungeko, le président de l’Union burundaise des journalistes, ne cache pas son émotion : « La justice vient de faire un pas important dans la bonne direction. » Il se dit optimiste pour la suite des événements.

Reporters sans frontières salue aussi la libération de Ruvakuki qui a passé plus de quinze mois dans les geôles de son pays. L’association rappelle que le journaliste n’est pas pour autant lavé de toutes charges : « Nous nous demandons si ce geste est à mettre en relation avec la visite imminente du chef de l’Etat en France. Ruvakuki demeure sous le coup d’une condamnation en appel à trois ans de prison. Il peut donc être remis en détention à tout moment. »

Le président Pierre Nkurunziza est, en effet, attendu en visite officielle en France le 10 mars.

Pour rappel, Hassan Ruvakuki avait été arrêté le 28 novembre 2011après s’être rendu en Tanzanie pour couvrir la naissance d’un nouveau groupe rebelle.

Il a été conduit au camp militaire de Cankuzo, dans l’Est, accusé « d’actes de terrorisme » et condamné, en juin 2012, à la détention perpétuelle avant d’être transféré à la prison de Muramvya.

Le 8 janvier 2013, sa peine avait été ramenée en appel à trois ans de prison ferme. Une demande de libération conditionnelle avait été rejetée le 19 février.


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