Hollande : Un colloque différents observateurs actifs au cours du génocide des Tutsi de 1994

Redigé par IGIHE
Le 9 juin 2014 à 10:01

Un colloque du 1 au 3 juin 2014, 20 ans après, a rassemblé à La haye/Hollande différents observateurs actifs et autres intervenants de la scène politique rwandaise au cours de la période où sévissait le génocide des Tutsi du Rwanda entre Avril et Juillet 1994. Plusieurs experts s’y sont rassemblés y compris les onusiens et autres qui prenaient des décisions politiques en ces moments-là. Organisé par une ONG américaine US Holocaust Museum en collaboration avec la hollandaise"The Hague Institute for (...)

Un colloque du 1 au 3 juin 2014, 20 ans après, a rassemblé à La haye/Hollande différents observateurs actifs et autres intervenants de la scène politique rwandaise au cours de la période où sévissait le génocide des Tutsi du Rwanda entre Avril et Juillet 1994.

Plusieurs experts s’y sont rassemblés y compris les onusiens et autres qui prenaient des décisions politiques en ces moments-là.

Organisé par une ONG américaine US Holocaust Museum en collaboration avec la hollandaise"The Hague Institute for Global Justice", le colloque a vu la participation d’ une délégation rwandaise composée de Sénateur Jean Damascène Bizimana, du Conseiller à la présidence Faustin Kagame et dirigée l’Ambass. Charles Murigande.
D’autres Rwandais dont les anciens Ministre Patrick Mazimpaka (Réintallation,1994), Monique Mujawamariya, James Gasana (Armée, 1993) mais aussi un journaliste de la BBBC Vénuste Nshimiyimana.

Une délégation rwandaise aux travaux du colloque

On notait aussi la présence du Lt-Gén. Roméo Dallaire, alors Commandant des Casques Bleus au Rwanda

L’objet de ce colloque était de faire un examen des causes de non assistance des Tutsi Rwandais en danger de génocide en 1994, a déclaré Muligande.
Il y était invité diverses personnalités mondiales qui avaient de hautes responsabilités dont la prise de décisions qui auraient dû prévenir ce génocide ou qui pouvaient le stopper dès qu’il s’est manifesté.

"Nous nous sommes également posé la question de savoir pourquoi dès que le génocide s’est manifesté, il y a eu réduction au lieu d’augmentation des effectifs des Casques Bleus de la MINUAR. En principe, ce colloque avait pour objectif de comprendre les causes de l’abandon des Rwandais dans cette mauvaise période, d’en dégager les leçons d’avenir, de s’y conformer et d’établir les causes possibles de non conformisme à ces leçons", a ajouté Muligande.

L’ancien Ministre Patrick Mazimpaka, en qualité de négociateur des Accords d’Arusha (13 Août 1993) entre le FPR alors en lutte contre le Gouvernement du Gén. Juvénal Habyarimana a participé à ce colloque. D’après lui,

"Le Colloque a revisité les Accords d’Arusha pour se poser des questions sur le fait qu’ils n’ont pas été mis à exécution et les promesses d’assistance des NU pour leur mise en application.
J’ai espoir que des livres témoignages seront écrits dans un effort de lutter contre les négationnistes de ce génocide", a déclaré à IGIHE Patrick Mazimpaka.

Le Sénateur Jean Damascène Bizimana s’est dit très étonné de constater la franchise et l’acceptation des torts de la part de certains participants au Colloque :

"Au cours de ces deux jours de travaux du colloque, les experts qui y participaient sont revenus sur la suite des événements qui se sont déroulés entre 1990 et 1994. Ils ont montré les décisions qui se sont prises au cours de cette période et les erreurs qui les ont accompagnées spécialement le fait qu’ils n’ont pas vu venir le génocide à travers les manifestations des actions néfastes qui étaient [posées par le gouvernement d’alors. Ils ont reconnu ne pas avoir donné toute leur importance à certaines informations cruciales en leur possession", a indiqué le Sénateur.

Le Sénateur est revenu sur l’intervention de Hubert Védrine qui défendait la ligne d’action française tout en tentant de la blanchir. Le colloque l’a, a-t-il confié, ramené à la raison pour montrer que les actes posés par la France au Gouvernement rwandais qui commettait le génocide alors sont clairs et visibles.

Le colloque a étonné plus d’un observateur par ses débats contradictoires et pourtant, francs sur la période sombre de l’histoire rwandaise.

Des recommandations qui se dégageront de ce type de colloques peuvent donner lieu à la dynamisation de la lutte contre les forces idéologiques du négationnisme qui déploient des activités nocives de lutte politique alliant le militaire, mettant à mal les tentatives de démocratisation des institutions rwandaises.

Bien plus, ce colloque d’intellectuels francs peut aller plus loin et recommander la contribution de la Communauté internationale au Fonds de Réparations et d’Indemnisation des droits violentés des Rescapés du Génocide des Tutsi de 1994.

Karirima A. Ngarambe (Bruxelles) et Jovin Ndayishimiye (Kigali)


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