François Hollande a souhaité mercredi que la réélection d’Angela Merkel pour un nouveau mandat de quatre ans lui permette de forger avec la chancelière allemande "un agenda commun" pour les trois ans et demi de sa fin de quinquennat.

Comme de coutume, et comme l’avait fait le président français lorsqu’il s’est envolé pour Berlin sitôt investi en 2012, la chancelière a choisi Paris pour honorer le partenariat franco-allemand dès son investiture.

François Hollande souhaite que la réélection d’Angela Merkel pour un nouveau mandat de quatre ans lui permette de forger avec la chancelière allemande "un agenda commun" pour les trois ans et demi de sa fin de quinquennat.
/Photo prise le 18 décembre 2013/REUTERS/Yoan Valat/Pool

"Du temps nous est donné, Madame Merkel, pour quatre ans, nous pour un peu moins, mais nous avons un horizon commun qui doit devenir un agenda commun", a déclaré le chef de l’Etat qui recevait la dirigeante allemande à l’Elysée.

"Je constate simplement qu’elle n’a pas eu d’incident d’avion", a plaisanté François Hollande, dont l’avion avait été frappé par la foudre le 15 mai 2012.

La rencontre des deux dirigeants intervient alors qu’un vent d’optimisme souffle à Bruxelles sur la possibilité pour les ministres européens des Finances de conclure 18 mois de négociations sur l’union bancaire.

Les dirigeants des Vingt-Huit, qui se réunissent jeudi et vendredi à Bruxelles, pourraient alors entériner un accord qui marquerait une sortie par le haut de la crise de la zone euro.

"Le Conseil européen de demain nous permettra de progresser en ce qui concerne l’union bancaire mais aussi dans le domaine de la coopération en matière de politique économique", a déclaré la chancelière allemande, qui a néanmoins averti les autres pays que tous les obstacles n’étaient pas franchis.

L’Allemagne souhaite une meilleure coordination des politiques économiques pour compléter la coordination au sein de la zone euro, a rappelé la chancelière, une ambition parfois considérée avec méfiance en France en raison des abandons de souveraineté que cela suppose.

Pour le premier discours de son troisième mandat, Angela Merkel a invité mardi ses partenaires européens à corriger les défauts de la zone euro en cédant le contrôle de leur politique économique et a appelé à une modification des traités.

Sur le front des dossiers bilatéraux, François Hollande et Angela Merkel ont convenu de se retrouver le 19 février pour un conseil des ministres franco-allemand.

Julien Ponthus, édité par Yves Clarisse