Huit membres d’un groupe de prière catholique ont été condamnés à cinq ans

Redigé par IGIHE
Le 11 novembre 2014 à 07:25

Huit membres d’un groupe de prière catholique ont été condamnés lundi au Rwanda à cinq ans de prison ferme pour "incitation au soulèvement", après s’être trop approchés de la résidence présidentielle, selon leur avocat.
Le groupe, composé de neuf femmes et d’un homme, avait été arrêté en juillet 2013, après s’être rendu à proximité de la résidence du président rwandais Paul Kagame.
"Huit des dix prévenus ont été condamnés pour incitation au soulèvement", a déclaré leur avocat, Napoléon Nsanzimana, à l’AFP.
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Huit membres d’un groupe de prière catholique ont été condamnés lundi au Rwanda à cinq ans de prison ferme pour "incitation au soulèvement", après s’être trop approchés de la résidence présidentielle, selon leur avocat.

Le groupe, composé de neuf femmes et d’un homme, avait été arrêté en juillet 2013, après s’être rendu à proximité de la résidence du président rwandais Paul Kagame.

"Huit des dix prévenus ont été condamnés pour incitation au soulèvement", a déclaré leur avocat, Napoléon Nsanzimana, à l’AFP.

A la barre, les prévenus avaient expliqué qu’une femme du groupe, Chantal Mutamba, avait eu une révélation divine appelant les Rwandais à cesser de "pécher", de se quereller, de pratiquer l’adultère ou d’avoir recours à l’avortement, pratique légale dans le pays sous certaines conditions.

Dans le cas contraire, un malheur s’abattra sur le Rwanda, avait-elle prédit.

Ils avaient expliqué s’être retrouvé par hasard à la hauteur de la résidence présidentielle, et que - contrairement à ce qu’affirmait le parquet - ils n’avaient en aucun cas l’intention de porter un message au président rwandais prédisant la fin de son régime "dictatorial".

La meneuse, Chantal Mutamba a été acquittée, tout comme une autre prévenue.

"La cour a reconnu que Mme Mutamba avait des problèmes (psychologiques) et qu’elle n’était pas dans son état normal ce jour là", a détaillé l’avocat des prévenus.

"Les autres auraient dû être acquittés aussi", a-t-il regretté.

"Ils ont simplement eu le tort de la suivre, croyant à une révélation divine, mais ils n’avaient pas l’intention de commettre l’infraction" d’incitation au soulèvement, a poursuivi l’avocat.

Avec AFP


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