IBUKA se dit choquée de la sentence prononcée contre Munyenyezi

Redigé par Ange de la Victoire Dusabemungu
Le 17 juillet 2013 à 04:44

IBUKA est une organisation réunissant des associations de rescapés du génocide du Rwanda. Elle a exprimé son mécontentement sur la récente sentence prononcée contre Beatrice Munyenyezi, condamnée ce lundi à une peine de 10 ans de prison par le tribunal de district américain. Munyenyezi a été condamnée après qu’elle ait été reconnue coupable d’avoir menti sur son rôle dans le génocide de 1994 contre les Tutsi conformément à la loi américaine. Après avoir annoncé le verdict, le juge de district américain, (...)

IBUKA est une organisation réunissant des associations de rescapés du génocide du Rwanda. Elle a exprimé son mécontentement sur la récente sentence prononcée contre Beatrice Munyenyezi, condamnée ce lundi à une peine de 10 ans de prison par le tribunal de district américain.

Munyenyezi a été condamnée après qu’elle ait été reconnue coupable d’avoir menti sur son rôle dans le génocide de 1994 contre les Tutsi conformément à la loi américaine.
Après avoir annoncé le verdict, le juge de district américain, Steven McAuliffe a déclaré que les Etats-Unis ne peuvent pas être un refuge pour ceux qui abattent leur haine aux autres.
Entrée aux États-Unis en 1998, Munyenyezi avait acquis la nationalité américaine en 2003. Elle a été mise en examen en Février et sa citoyenneté lui a été retirée dans l’immédiat.
Réagissant au verdict, le président d’IBUKA, Dr Jean-Pierre Dusingizemungu a déclaré que le système judiciaire américain aurait plutôt dû se focaliser sur son crime de génocide.
« Ils avaient toutes les preuves qu’elle avait directement participé au génocide. Ils auraient dû la juger pour ce crime aussi, sinon toutes les personnes exilées, coupables de génocide pourraient être condamnées pour avoir seulement menti aussi longtemps qu’elles ont jusqu’ici nié avoir participé dans le génocide ", a déclaré Dusingizemungu.

IBUKA a travaillé en étroite collaboration avec les enquêteurs américains au cours du procès de Munyenyezi et selon le conseiller juridique de l’organisation, Polycarpe Ntagwabira, Munyenyezi est accusée d’avoir dirigé les massacres ainsi que donner les instructions aux miliciens Interahamwe de violer et assassiner des femmes tutsis.

The New Times du Rwanda croit savoir que l’Autorité nationale de persécution publique avait préféré les accusations de génocide contre la condamnée, mais le dossier pourrait être rouvert après qu’elle ait purgé sa peine.


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