Grâce au programme baptisé "Programme pour le marché rwandais", ce projet de 3ans traitera du soutien psychosocial des détenus ciblés et leur fournira une série de formation en savoir-faire diversifiés au cours de leur séjour en prison. Il cible 2 500 détenus.

Deux centres de formation professionnelle pour la couture et l’habillement ont été inaugurés à la prison de Musanze afin de permettre aux détenues d’acquérir des compétences pratiques tandis que les mineurs servant leurs peines de prison de Nyagatare apprendront les métiers de soudure, de coupe de cheveux, de menuiserie-charpenterie et de construction.

Servilien Nzakamwita, évêque de Byumba, a révélé que le projet en question est axé sur les femmes et les adolescents. « Ils ont du mal à se réintégrer dans leur famille après avoir purgé leurs peines », a-t-il dit.

« Tout ce dont nous avons besoin, c’est que les gens vivent en harmonie en s’entraidant dans le style de vie de tous les jours, comme le demande l’Évangile. Nous souhaitons que ce projet les aide à respecter les vertus qui favorisent la cohésion sociale, non seulement dans les prisons, mais aussi dans la société, au sein de nos familles », a déclaré Mgr Nzakamwita

Les détenus ont accueilli favorablement le projet, affirmant qu’il leur permettra de mener une vie digne tout en se réinsérant dans leurs familles respectives.

« La plupart du temps, de nombreuses personnes retournent en prison pour avoir commis des crimes liés au manque d’emploi après leur libération », a déclaré Domitille Mukankuranga, détenue à la prison de Musanze.

La Directrice d’Oxfam International-Rwanda, Alice Anukur, a expliqué qu’elle préfère parrainer le projet, car il contribue au développement inclusif du Rwanda, ce qui est essentiel pour la Stratégie nationale de transformation (NST) ainsi que pour la Vision 2020.

« Oxfam soutient cette phase pilote pendant six mois et collabore avec ses partenaires afin de collecter des fonds supplémentaires pour renforcer le projet dans les prisons de Musanze et de Nyagatare ainsi que dans les communautés environnantes », a-t-elle déclaré Mme Anukur.

Le Ministre de la justice et mandataire général du Gouvernement, Johnston Busingye, a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à faire de ce pays, un pays sans crime et a exhorté les détenus à faire preuve de bonne conduite afin de contribuer au développement social.

« Le projet n’est pas là pour vous fournir uniquement des aptitudes professionnelles ; c’est aussi pour transformer votre qualité de vie », a-t-il déclaré aux détenus.

Busingye a déclaré que le gouvernement valorise l’idée de responsabiliser les femmes et les jeunes détenus. Il a appelé les partenaires concernés à s’unir pour la réussite du projet.

Les bénéficiaires du programme recevront des kits de démarrage à la fin de leur peine d’emprisonnement. Les responsables du diocèse de Byumba ont déclaré qu’ils travaillent pour lancer prochainement le même projet dans d’autres prisons.

Avec The Newtimes