Incidents entre police et migrants à la frontière Macédoine-Grèce

Redigé par Igihe
Le 29 novembre 2015 à 05:04

La pose d’une clôture métallique par la Macédoine à sa frontière avec la Grèce crée des tensions avec les réfugiés qui cherchent à gagner l’Europe de l’Ouest. Samedi un homme a été gravement brûlé par électrocution et quatre policiers macédoniens ont été blessés.
La police macédonienne a fait usage samedi de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour disperser une manifestation de migrants bloqués depuis plusieurs jours au poste frontière d’Idomeni situé au nord de la Grèce, des migrants qui réclament (...)

La pose d’une clôture métallique par la Macédoine à sa frontière avec la Grèce crée des tensions avec les réfugiés qui cherchent à gagner l’Europe de l’Ouest. Samedi un homme a été gravement brûlé par électrocution et quatre policiers macédoniens ont été blessés.

La police macédonienne a fait usage samedi de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour disperser une manifestation de migrants bloqués depuis plusieurs jours au poste frontière d’Idomeni situé au nord de la Grèce, des migrants qui réclament de pouvoir rejoindre l’Europe de l’Ouest. L’armée a commencé à ériger une clôture métallique le long de la frontière grecque, suivant l’exemple de plusieurs autres pays de l’Union européenne afin de refouler les « migrants économiques ».

Les nouvelles restrictions imposées depuis deux semaines par les autorités de Macédoine, autorisant seulement le passage des réfugiés syriens, irakiens et afghans, a provoqué la colère d’autres candidats à l’exil. Plusieurs centaines de migrants originaires d’Iran, du Pakistan ou du Maroc ont tenté jeudi de se frayer un passage au poste frontière d’Idomeni dans le nord de la Grèce où ils vivent dans des campements de fortune.

Foule en colère

De nouvelles violences se sont produites samedi après qu’un homme, sans doute un ressortissant marocain, a été électrocuté et gravement brûlé en tentant de monter sur le toit d’un wagon. Une foule en colère s’est alors dirigée vers les cordons de la police macédonienne en lançant des pierres, a raconté un photographe de l’agence Reuters présent sur place.

Les forces de l’ordre ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Quatre policiers macédoniens ont été légèrement blessés par des pierres lancées « très probablement » par de migrants massés du côté grec de la frontière, selon des médias locaux.

En début de journée, des soldats macédoniens avaient commencé à planter des piquets métalliques d’environ trois mètres de haut, hérissés de fils barbelés, le long de la frontière. Cette mesure est identique à celle prise par les autorités hongroises qui ont fermé les frontières qu’elles partagent avec la Serbie et la Croatie pour dissuader les migrants de les franchir.

« Mesure préventive »

Dans un communiqué publié à la suite des attentats du 13 novembre à Paris, la Macédoine avait affirmé que l’armée envisageait la construction d’une barrière pour contrôler l’afflux de migrants, sans fermer la frontière. Deux des auteurs des attentats de Paris s’étaient en effet mêlés à la masse des réfugiés syriens arrivés en Europe.

Samedi, un haut responsable gouvernemental macédonien s’exprimant sous le sceau de l’anonymat a qualifié la nouvelle clôture de « mesure préventive ». « Nous ne fermons pas la frontière complètement », a-t-il assuré, ajoutant que les migrants provenant de pays en guerre étaient toujours autorisés à franchir la frontière.

avec RFI


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