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Influence de la Lune : c’est scientifique.

Redigé par IGIHE
Le 14 mars 2016 à 10:09

Chère lectrice, cher lecteur,
La plupart des jardiniers bio qui m’entourent utilisent le « calendrier lunaire » pour semer, repiquer, bouturer, tailler.
Mais il faut dire la vérité : quand ils en parlent aux gens de la ville, ils sont gênés.
« Je fais avec la Lune, mais je sais que ça paraît ridicule », semblent-ils dire.
Ridicule ?
Les preuves scientifiques s’accumulent pourtant.
Des choses incroyables sur la Lune La Lune a joué un rôle décisif dans l’apparition des être vivants sur Terre [1]. (...)

Chère lectrice, cher lecteur,

La plupart des jardiniers bio qui m’entourent utilisent le « calendrier lunaire » pour semer, repiquer, bouturer, tailler.

Mais il faut dire la vérité : quand ils en parlent aux gens de la ville, ils sont gênés.

« Je fais avec la Lune, mais je sais que ça paraît ridicule », semblent-ils dire.

Ridicule ?

Les preuves scientifiques s’accumulent pourtant.

Des choses incroyables sur la Lune
La Lune a joué un rôle décisif dans l’apparition des être vivants sur Terre [1].

Une étude réalisée par des scientifiques suisses en 2013 a montré une réduction de 30 % du sommeil profond les jours de pleine lune [2].

Plantes et animaux pourraient avoir en eux une « horloge lunaire », de même qu’ils ont une « horloge » qui leur fait suivre le cycle jour/nuit appelé cycle circadien.

Mais il est vrai que, partout dans la presse, des scientifiques expliquent que les croyances sur l’influence de la Lune sont infondées. Même Alain Delavie, rédacteur en chef de la revue de jardinage Rustica, qui publie chaque année le calendrier lunaire, n’ose pas trop défendre son concept. Lors d’un débat au Salon de l’Agriculture, il expliquait :

« Si nous publions tous les ans un calendrier lunaire, c’est parce que nos lecteurs nous le demandent. Nous essayons de répondre à cette demande au mieux depuis la fin des années 70. [3] »

Autrement dit, « puisque ça se vend, on le fait. Mais je ne m’engage pas plus loin. »

J’ai donc décidé de creuser ce sujet pour démêler le vrai du faux. Et j’ai découvert des choses totalement passionnantes sur la Lune.

La Lune à l’origine de la vie
La principale hypothèse sur l’origine de la Lune est qu’elle serait apparue il y a 4 milliards d’années, suite à l’impact d’une gigantesque météorite sur la Terre. Cette météorite était tellement énorme qu’elle provoqua un jet de magma qui monta jusque dans l’espace et se mit en orbite autour de la Terre.

À force de tourner, ce magma prit la forme d’une boule. C’est un phénomène général, qui concerne les planètes mais aussi la pâte à pain et la pâte à modeler.

En refroidissant, cette boule de magma devint la Lune, qui est aujourd’hui complètement refroidie : il y fait -175°C à l’ombre [4] !

Mais le jour où la Lune commença à tourner autour de la Terre, il se passa autre chose qu’un nouveau joli spectacle dans le ciel nocturne, avec la succession des croissants et des clairs de lune. Ce fut, sur Terre, l’apparition des marées.

En effet, toute masse dans l’univers provoque une attraction sur les autres masses.

Or, comme la Lune tourne autour de la Terre, elle attire vers elle les objets se trouvant sur la Terre. Pour les rochers, les volcans et les montagnes, cela ne se voit pas, ils sont trop lourds.

En revanche, l’effet de la Lune se voit sur les mers, les océans et même les grands lacs : l’eau est attirée dans la direction où se trouve la Lune. Le lendemain de l’impact de la météorite qui créa la Lune, apparut donc sur Terre le phénomène des marées.

Les marées étaient d’autant plus fortes à l’époque que la Lune était beaucoup plus proche de la Terre. Grâce à la Lune apparurent donc sur la Terre des zones spéciales, comme aujourd’hui la baie du Mont Saint-Michel, qui étaient tantôt recouvertes d’eau et tantôt découvertes.

L’eau salée pouvait s’y répandre, se retirer, s’évaporer et se concentrer.

Or, il s’avère que cet environnement intermédiaire, très salé, ni trop sec ni trop mouillé, est idéal pour la formation des composés chimiques précurseurs de la vie : les acides nucléiques, qui entrent dans la composition de l’ADN.

Sur la terre sèche, ils auraient été détruits par les ultra-violets, qui auraient cassé les liaisons chimiques. Dans les océans, ils n’auraient pu apparaître non plus.

Le phénomène des marées, en revanche, aurait permis aux formes les plus primitives de la vie d’apparaître. C’est ensuite dans ces zones que de nombreuses espèces vivantes se seraient développées, conservant dans leur biologie cette notion de cycle lié à la Lune.

Des animaux qui vivent au cycle de la Lune
Aujourd’hui, la Lune met 24 heures et 50 minutes pour faire le tour de la Terre. Elle provoque donc des marées de 12 heures et 25 minutes. Et de fait on observe des animaux, comme l’Eurydice pulchra, qui s’enfoncent dans le sable à marée basse et remonte à marée haute, toutes les 12 h 25 minutes.

Si vous les mettez en laboratoire, elles continuent quelques jours à ce rythme, y compris en l’absence de marée. Crabes, homards, huîtres, moules et diverses sortes de vers de mer et de poissons vivent également au rythme des marées, et donc de la Lune [5].

Mais la Lune aurait eu d’autres effets favorables sur la vie.

La Lune favorise la biodiversité
Bruce Bills, professeur de géodynamique à la NASA, explique que les marées dans les océans contribuent à faire circuler la chaleur des eaux tropicales vers les pôles :

« Sans les marées provoquées par la Lune, les variations climatiques entre les âges glaciaires et interglaciaires auraient été moins extrêmes. O, ces glaciations ont provoqué des migrations d’animaux et d’espèces végétales qui ont probablement contribué à accélérer la différenciation entre les espèces. [6] »

La Lune aurait donc favorisé la biodiversité.

L’étonnant cycle mensuel de la Lune
Enfin, il existe un autre cycle lunaire, le temps qui s’écoule entre deux pleines lunes. Ce cycle dure 29,5 jours.

Que ces cycles de lune aient une influence sur l’être humain était autrefois un lieu commun.

Bien sûr, les hommes avaient observé l’étonnante proximité entre le cycle de la femme et les cycles de la lune.

L’astronome Ptolémée considérait comme une évidence que « la Lune exerce son influence sur la plupart des choses du monde, car la plupart, animées ou inanimées, sont en sympathie avec elle et changent en même temps qu’elle. »

Au XIXe siècle, les malades mentaux étaient séparés dans les asiles selon qu’ils étaient ou non « lunatiques ». Il était considéré comme une évidence que les « lunatiques » voyaient leurs problèmes s’aggraver à la pleine lune, qui les plongeait dans la plus grande agitation. Ils hurlaient, ce qui n’est pas sans rappeler évidemment la légende des loups-garous, ces personnes qui se changent en loup les nuits de pleine lune.

Ce sont ces légendes, ainsi que les plaintes fréquentes de leurs collègues et étudiants sur leurs problèmes d’insomnie les nuits de pleine lune, qui ont décidé les chercheurs suisses de l’université de Bâle à étudier les effets de la pleine lune sur le sommeil. Et en effet, ils ont constaté un lien fort entre un endormissement retardé, un sommeil agité, et des difficultés à se réveiller les nuits de pleine lune (voir étude publiée dans Current Biology, citée au début de cet article).

Une explication qu’ils avancent est que l’homme primitif risquait beaucoup plus d’être découvert et dévoré par les bêtes sauvages les nuits de clair de lune. Il aurait donc appris à avoir le sommeil plus léger à ces moments-là.

Les points d’ombres qui demeurent sur l’influence de la lune
En revanche, il semble faux que la Lune ait une influence sur les naissances, malgré ce qui se raconte dans les maternités [7]. Pas d’étude fiable non plus sur le fait que se faire couper les cheveux au moment de la lune croissante accélère la repousse.

Quant à la croissance des fèves, petits pois et autres légumes du potager, Noëlle Dorien, professeur d’horticulture ornementale et auteur du rapport « Jardiner avec la Lune : mythe ou réalité ? », elle n’y croit pas. Selon elle, « les pseudo tentatives d’explication du phénomène lunaire induisent les gens en erreur ».

Toutefois, elle reconnaît par ailleurs qu’il est « difficile de réaliser des expérimentations valables sur les phases de la Lune car il n’y a pas de témoin possible : lors d’un semis en phase racine, par exemple, on ne peut pas avoir au même moment un jour “non racine” pour comparer les deux [8] ».

Il s’agit donc d’un problème de méthode scientifique ! Il n’y aurait pas de méthode permettant aux chercheurs de démontrer si les jardiniers qui cultivent selon la Lune ont tort ou raison ! Mais quant aux constatations pratiques sur le terrain, je suis convaincu que les lecteurs de Santé Nature Innovation ont leur petit mot à dire sur le sujet… Je vous invite donc à vous exprimer en vous rendant sur le lien suivant, si vous jardinez, comme moi, avec la Lune !

A votre sante


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