Interpol 2015 Kigali : Crimes transfrontaliers, cybercrimes, crimes de génocide, commerce humain

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 6 novembre 2015 à 01:21

Au cours de quatre jours de Conférence d’Interpol 2015 à Kigali, les stratégies de combat contre les crimes de terrorisme, de commerce humain, crimes transfrontaliers, cybercrimes et de traque des criminels de génocide Tutsi du Rwanda de 1994 ont été amplement discutées et arrêtées. La 84ème Conférence internationale d’Interpol de Kigali 2015 vient de clore ses travaux en ce jeudi 5 novembre 2015. Elle aura tenue toutes ses sessions à huis clos durant quatre jours. Beaucoup de recommandations (...)

Au cours de quatre jours de Conférence d’Interpol 2015 à Kigali, les stratégies de combat contre les crimes de terrorisme, de commerce humain, crimes transfrontaliers, cybercrimes et de traque des criminels de génocide Tutsi du Rwanda de 1994 ont été amplement discutées et arrêtées.

La 84ème Conférence internationale d’Interpol de Kigali 2015 vient de clore ses travaux en ce jeudi 5 novembre 2015. Elle aura tenue toutes ses sessions à huis clos durant quatre jours. Beaucoup de recommandations viennent d’être arrêtées et lues en séance publique. Mais tout porte à croire que les débats essentiels ont tourné autour des stratégies fermes de prévention des crimes transfrontaliers y compris les cybercrimes et le terrorisme international.

« Parmi les recommandations arrêtées au cours de cette 84ème Assemblée Générale d’Interpol qui a rassemblé 700 délégués venus de 145 pays du Globe, il y a le recours des polices des pays du monde à l’information nécessaire sur des crimes donnés collectée par Interpol. Il y a aussi le renforcement de capacité des pays au niveau de la sécurité des frontières. Le programme I-Checkit sera également renforcé en partenariat rapproche avec le secteur privé œuvrant dans le secteur de transport aérien avant de l’étendre à d’autres secteurs économiques », a déclaré Jurgen Stock, le Secrétaire Général de l’Interpol lisant un communiqué sanctionnant la clôture des travaux de cette rencontre annuelle de Kigali.

Jurgen Scott, SG d'Interpol à Gauche, IGP Emmanuel Gasana, Patron de la Police rwandaise à droite

“Les délégués à la Conférence ont recommandé à l’Interpol de mettre sur pied une structure de coopération et constituer un réseau avec des institutions privées actives dans le dépistage des crimes de commerce humain et autres abus faits aux enfants.
Le Projet en question fait partie de la banque de données d’Interpol dans son département de traque des crimes de proxénétisme dénommé Interpol’International Child Sexual Exploitation (ISCE) », lit-on dans le Communiqué final de l’AG montrant qu’outre les stratégies de lutte de crimes de terrorisme international, de cybercrimes et autres crimes transfrontaliers auront été sérieusement débattus au cours de cette 84ème AG d’Interpol de Kigali.

Un accent particulier a été mis sur les discussions à huis clos sur les moyens et stratégies de lutte contre le commerce humain essentiellement constitué de crimes de proxénétisme transfrontalier ; un business international honteux qui procède par l’abus de jeunes gens en quête d’emploi du Tiers monde transportés dans des centres industriels pour subir une surexploitation ou, souvent à leur insu, pour un esclavage sexuel moderne très rémunérateur pour les proxénètes.

En pleine séance de travail

Côté génocide des Tutsi et la traque des présumés criminels, le Secrétaire Général d’Interpol Jurgen Stock a montré le ferme engagement de son institution dans la traque de ces malfaiteurs. Il a décrit des stratégies mises en place par Interpol pour réprimer ce crime vieux de plus de 20 ans et dont certaines métropoles africaines et occidentales se montrent réticentes à s’exécuter.

« Les stratégies mises en place par Interpol sur cette question consistent à constituer un réseau d’échange d’information dans 190 pays membres d’Interpol pour aider le Rwanda et la région de l’Afrique de l’Est afin de dépister et arrêter les présumés criminels de génocide des Tutsi en cavale dans le monde et les traduire en justice », a confié à la Presse Jurgen appréciant le fait qu’à ce sujet, le Rwanda a déjà émis 410 mandats d’arrêts internationaux pour des présumés génocidaires résidant dans plus de 30 pays du monde, certains de ces derniers manifestant peu de volonté de procéder à leur arrestation.

Il est intéressant de voir que cette déclaration du Secrétaire général d’Interpol a été suffisamment discutée par l’Assemblée des délégués composée de hauts officiers des Polices actifs dans la traque des criminels de toute sorte et d’experts magistrats chargés d’instruction de dossiers de criminels du monde entier. Histoire de dire qu’une autre dimension aura été donnée à tout ce beau monde pour qu’il comprenne le poids de cette triste histoire qu’a connue la société rwandaise.

Sheikh Harerimana Fadhil, Ministre à la Sécurité intérieure du Rwanda, très présent aux travaux de la Conférence

« Cette conférence de Kigali est significative pour repositionner le Rwanda dans la communauté internationale. Avec son acharnement à lutter contre le trafic humain et l’énergie qu’il met pour amener la justice des pays de la Communauté internationale à s’impliquer dans l’arrestation des criminels de génocide des Tutsi partout où ils se terrent, le Rwanda ne pouvait trouver un meilleur forum pour le faire », a dit un officier de Police interrogé qui a requis l’anonymat.

Ce policier ne doute pas que certains partenariats bilatéraux y relatifs auront été conclus entre la Police Nationale et les différentes polices nationales d’autres pays.


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