ÉQUIPE DE FRANCE – L’Euro 2016 s’est terminé il y a moins de deux mois mais cela ressemble, aujourd’hui, à une éternité. Heureusement, on a pu en humer le parfum, ce jeudi soir, grâce à un Italie-France où les deux équipes se sont rendu coups pour coups. Où en sont les Bleus à l’heure d’aborder les éliminatoires du Mondial 2018 ? Premiers éléments de réponse.
es applaudissements, à la demande de Buffon, de la grande majorité des supporters italiens pour couvrir les sifflets de certains de leurs compatriotes pendant la Marseillaise. Des « chhht » pour faire taire la minorité de trublions ayant entrepris de perturber la poignante minute de silence en hommage aux victimes du récent tremblement de terre. C’est dans un esprit merveilleux, et avec une intensité certaine, que s’est joué, ce jeudi soir, le match de reprise des Bleus au stade San Nicola de Bari, contre l’Italie. Un amical de prestige mais surtout une répétition générale à cinq jours du coup d’envoi des éliminatoires du Mondial 2018. Survol des enseignements à en tirer, côté français.
1. Une charnière retrouvée
Ils auraient dû être associés tout au long de l’Euro mais une blessure à la cuisse de Varane en a décidé autrement. Et Koscielny a alors dû assumer seul le rôle de patron de la défense. Le Madrilène est revenu ce jeudi soir, avec le brassard de capitaine, signal fort envoyé par Didier Deschamps. Et c’est comme si les deux hommes ne s’étaient jamais quittés. Tous deux impériaux dans les duels au sol et aériens, ils ont su contenir le duo d’attaquants italiens avec brio, y compris quand le bateau tanguait en fin de match. On devrait les revoir souvent ces deux prochaines années, à commencer par mardi prochain en Biélorussie.
2. Des latéraux à revoir
Kurzawa et Sidibé jouaient un peu plus gros que leurs partenaires ce jeudi soir. Parce qu’ils occupaient, au coup d’envoi, deux places laissées vacantes après l’Euro (Evra, 35 ans, n’a pas été appelé, tandis que Sagna est blessé, ndlr). Malheureusement pour eux, leur bilan est contrasté. Le latéral gauche s’est montré entreprenant offensivement, donnant une passe décisive pour Giroud et marquant le 3e but, mais la plupart des occasions adverses sont venues de son côté. Quant à l’arrière-droit monégasque, il a été moins en réussite sur ses centres, et s’est parfois montré négligent dans son placement défensif. Pas sûr que cela suffise à Digne et Corchia pour leur passer devant, mais disons qu’ils devront se montrer, très vite, plus à leur avantage sous le maillot bleu.
3. Un milieu à trois convaincant… malgré Matuidi
C’est dans cette configuration, avec Kanté en sentinelle derrière Matuidi et Pogba, que les Bleus avaient débuté l’Euro. Un schéma qu’on n’a plus revu à partir des quarts, le coach ayant sorti l’ancien milieu de Leicester du onze, avec un certain succès. Ce jeudi soir, pourtant, il a redonné sa chance au trio. Et il faut bien dire que cela a très bien fonctionné, avec un Kanté omniprésent, qu’on a vu rôder dans les deux surfaces, et un Pogba auteur de grosses différences. Seul point noir : la fébrilité de Matuidi qui, voulant trop bien faire, a commis des erreurs grossières. Si son entraîneur au PSG, Unai Emery, a regardé le match, il n’a pas dû être convaincu de lui donner plus de temps de jeu.
4. En attaque, Martial et Giroud ont marqué des points
Le premier avait disparu des écrans dès le 2e match de l’Euro, après 45 minutes catastrophiques contre l’Albanie. Le second avait, lui, répondu présent, mais vient de voir son statut se fragiliser encore un peu plus à Arsenal, où vient d’arriver un autre n°9, Lucas Perez. C’est donc dire si Martial et Giroud ont eu une bonne idée en marquant, chacun leur tour, sur leur première occasion. Cela leur a redonné confiance (leur entame avait été assez poussive) et devrait leur permettre de rester titulaires dans un avenir proche. D’autant que ceux qui les ont remplacés à la pause, ce jeudi, n’en ont pas fait assez pour leur faire de l’ombre : Payet, trop juste physiquement, et Gignac, souvent isolé du reste de l’équipe, ont en effet erré comme des âmes en peine. Idem pour le jeune Dembélé. Mais, à leur décharge, les Bleus ont, globalement, été beaucoup plus attentistes en 2e période, ce qui ne les a pas aidés. Didier Deschamps en tiendra compte.
LCI
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