Le procès Etat rwandais vs Dr Léon Mugesera à propos de la sensibilisation populaire à la haine contre les tutsi, ce qui a culminé au génocide de 1994 a repris ce 21 janvier 2013 avec l’audition de l’accusé. Il a essayé de se disculper pour ce qui est des termes qu’il a utilisés lors de son discours désormais tristement fameux de Kabaya en 1992.
Comme manœuvres dilatoires, il a d’abord demandé à la Cour de faire défiler les témoins à charge. Cependant, il a laissé tomber cette exigence et il a commencé à s’expliquer sur la portée de son discours.
Au chef d’accusation d’avoir distribué des armes aux Interahamwe qui ont été par la suite utilisées pour massacrer les Batutsi, « Je n’ai jamais été Interahamwe. Du reste je n’ai jamais fondé cette milice sauf que si j’avais été chargé de le faire, je l’aurais fait car tous les partis politiques qui existaient alors avaient des milices pareilles. Moi je n’y vois aucun crime », a-t-il déclaré à la Cour.
Le prévenu a essayé de montrer que la milice Interahamwe n’avait pas dans ses intentions celle de massacre les Batutsi, qu’elle n’était pas faite que d’une seule ethnie Bahutu, que même Robert Kajuga son fondateur était Tutsi.
Mugesera a essayé de s’innocenter : « Sincèrement, je ne comprends pas pourquoi on essaye de montrer que j’étais une haute personnalité politique d’alors alors que j’étais juste l’adjoint du président du parti MRND en Préfecture de Gisenyi. Par contre, je pense que je suis victime de mon niveau élevé de grades académiques », a-t-il déclaré.
Dans son argumentaire, il compare les périodes, l’ancienne sur qui porte le procès et l’actuelle où beaucoup de progrès sociaux ont été réalisés. Il trouve que son procès n’aurait pas dû avoir lieu parce qu’il rappelle les mauvais moments aux citoyens rwandais qui les ont dépassés.
Dr Mugesera Léon, 59 ans, extradé du Canada vers le Rwanda le 24 janvier 2012 est poursuivi pour des crimes de génocide basés sur le discours incendiaire qu’il a prononcé dans l’ancienne sous préfecture de Kabaya à Gisenyi le 22 janvier 1992 où il incitait sans faux fuyant les Bahutu à raser les Batutsi et les faire prendre « le court chemin de la rivière Nyabarongo afin d’atteindre au plus vite les lieux de leurs origines, Abyssinie ».
Ceci est nommément dans son discours public. Savait-il pertinemment qu’il s’adressait à un public de paysans incultes et montagnards buvant son discours comme paroles d’évangile et prets à mettre ses instructions en action ?
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