Jean Pierre Rugero, père de 3, est licencié en Economie et en sciences comptables de l’Université de Kisangani. Il a travaillé au Rwanda à l’Union des Banques Populaires du Rwanda en tant qu’auditeur interne de 1990 à 1994.

« J’ai subi beaucoup de coups de machette en 1994. Les génocidaires m’ont laissé pour mort. Vous me voyez ainsi handicapé. Ma femme n’a pas eu cette chance. Elle est trépassée sous les coups des criminels », a-t-il confié à IGIHE ajoutant qu’il a été envoyé dans des hôpitaux d’Afrique du Sud puis en France où il a été immobilisé dans un lit durant 6 ans.

« Je suis toujours suivi médicalement mais aussi je peux m’occuper utilement en partenariat avec les Rwandais de l’intérieur et ceux de la diaspora », a-t-il ajouté.
Comment a-t-il percé économiquement malgré de profondes blessures physiques et morales du génocide ? Que fait-il actuellement ?

« J’ai travaillé à Astral Finance en France de 2000 à 2002. Après quoi, j’ai ouvert une société de communication Roum’s Center qui entretient une interaction de 4000 personnes. Cette société est opérationnelle à Mulhouse, Paris et Strasbourg. J’ai aussi une maison de production et de promotion musicale. Actuellement Roum’s Group fait ses activités dans le quartier Matonge de Bruxelles », confie Rugero.

Cet homme d’affaire pratique toute une gamme d’activités économiques qui vont de l’exploitation du Parking public à la Coiffure et cosmétiques, au Fret maritime et aérien, à la logistique et à la gestion immobilière. Il fait ses activités sur 4600 m2.
Rugero ne manque pas de projets d’avenir pour 2014. Il a des stratégies imparables. Aussi compte-t-il intéresser la diaspora rwandaise et autres belges à venir investir au Rwanda.

« Pour l’an 2014, je projette le voyage au Rwanda à la tête d’une équipe de 50 anciens footballeurs. Dans le voyage. Nous serons accompagnés par certains membres de l’Union du Football Belge et les autres Rwandais possesseurs de capitaux et soucieux d’investir au Rwanda. Le groupe avoisinera quelques 300 personnes », a-t-il confié.

Ce projet dit Come, See &Play, ça le tient à cœur. Il y trouve beaucoup de bonnes dispositions pour vivre.

« Etre confiant en soi-même tout étant sociable, c’est la clé du bonheur », a-t-il dit montrant qu’il s’est forgé une philosophie de la vie.

Une traduction du Kinyarwanda de Jovin Ndayishimiye