La visite du président Paul Kagame à Paris promet de doubler les investissements français au Rwanda via l’Agence française de développement (AFD) afin de sceller la réconciliation entre les deux pays.
Très divisés par le passé et les jeux politiques, actuellement le Rwanda et la France s’engagent sur un terrain ou ils sont susceptibles de parler plus ou moins le même langage. Le terrain de la coopération économique.
Dans une rencontre entre le président Kagame et les patrons des grandes entreprises françaises dans la matinée de ce mardi ces hommes d’affaires d’affaires se sont montrés très satisfaits du retour à la normale des relations entre le Rwanda et la France.

Avec la France, le Rwanda veut « construire l’avenir » précise le président Kagame. Un projet qui nécessite des investisseurs dans des secteurs clés relativement vierges, notamment l’agriculture, l’énergie, le tourisme, les finances, les nouvelles technologies de l’information, les infrastructures, et l’exploitation minière.
A Paris, le président du Rwanda s’est fait accompagné de plusieurs autres grands noms du secteur de l’économie rwandaise pour mener des négociations à caractère gagnant-gagnant avec les français. Avec la diaspora, comme avec ses hôtes, il parle business.
« J’ai plaidé pour plus de commerce, plus de partenariat » a t-il déclaré hier au sortir d’un entretien avec son homologue français, Nicolas Sarkozy.
Et la réplique de ce dernier est favorable en soulignant que l’AFD s’apprêtait à augmenter ses engagements pour le pays, de 23,7 à 42,2 millions d’euros.
Les enjeux économiques actuels ne permettent plus à ces deux chefs d’Etats de s’attarder sur ce qui les divise. Les concessions sont de deux cotés.
Le Rwanda n’exige pas que la France s’excuse. La France évite elle aussi de parler de l’histoire des mandats d’arrêts. Pour les deux chefs d’Etat, il s’agit d’afficher une réelle volonté de dépasser les différends pour se concentrer sur des sujets de la coopération économique.
Le Rwanda qui est à la recherche de capitaux a fait comme priorité l’investissement par rapport à l’aide, lourde de paternalisme politique. L’économie du Rwanda a besoin des investisseurs.
Mais le besoin n’est pas seulement rwandais. La France elle aussi se trouve dans une situation économique difficile. Comme la plupart des Européens et nord américains, l’économie est en récession. Les entreprises stagnent ou reculent. Par contre le Rwanda présente un toute autre visage sur le plan économique.
La croissance économique annuelle est de 7,1% depuis 2004. Le cadre légal est bien en place, les institutions fonctionnent et l’indice de corruption est le plus bas de la région des grands lacs, selon le rapport de Transparence Rwanda. Démarrer son entreprise durent 24 heures au maximum et le Rwanda est parmi les pays les plus connectés d’Afrique.
A lui seul le Rwanda est un marché de 10 millions de personnes avec une classe moyenne montante. Un autre marché gravite autour du Rwanda notamment la communauté des pays de l’Afrique de l’Est (EAC) et le Congo Kinshasa.
Vu le fort soutien de la diaspora rwandaise affiché dimanche dernier lors de la rencontre de cette dernière avec le président Kagame à Paris, les investisseurs français ne devraient pas être les seuls à venir au Rwanda.


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