Avant de prendre son avion pour son retour à Kigali, Kagame s’est adressé ce mardi 25 octobre aux businessmen mozambicains pour leur décrire comment le Rwanda , grâce à une volonté ferme de bonne gouvernance et de la volonté populaire, a pu opérer un décollage économique.

Ils étaient venus nombreux pour l’écouter : intellectuels et divers experts, étudiants universitaires, hommes d’affaires. Le thème sempiternel ? La feuille de route économique d’un Rwanda en pleine réconciliation après le génocide des Tutsi de 1994.
En préambule, il a montré à quel point le Rwanda et le Mozambique ont une vision commune de développement économique dans un esprit d’indépendance et de liberté responsable de leurs citoyens.

"Nous fixions des stratégies de travail sur base des aspirations et intérêts des Rwandais. Et nous tenions fermement à remplir nos objectifs", a confié le Président confiant qu’actuellement les Rwandais sont sûrs de défier les conséquences du génocide.

Plus loin, il a abordé son thème chéri de "Home grown solutions". "Les Rwandais ont appris à chercher et trouver les solutions à leurs problèmes internes par le biais de discussions et de dialogue. Ils ont toujours essayé leurs chances dans les affaires", a-t-il dit tentant de brosser l’esprit combatif des Rwandais dans la jungle économique capitalistique.

Il a alors cité des réussites notables dont l’altier Cinq Etoile Serena Hotel et la compagnie aérienne Rwandair.

"Ceux-là qui nous décourageaient dans l’entreprise de la construction de cet hôtel ou qui nous dissuadaient de fonder une grande compagnie aérienne, ce sont eux qui sont les grands consommateurs des services offerts par ces deux businesses", a-t-il dit montrant que dans la vie économique il faut oser et ne jamais abandonner.
L’Unité et la Réconciliation avant tout

Paul Kagame a montré comment les Rwandais sont soucieux de construire une nouvelle société différente de celle qui prévalait auparavant. Ils promeuvent une nouvelle resocialisation empreinte de justice et de réconciliation.

"Dans moins de dix ans, les juridictions semi-traditionnelles ont tranché quelques deux millions de procès qui auraient dµ prendre plus de cent ans dans les tribunaux ordinaires", a dit Paul montrant que cette quête de la justicice réconciliatrice a permis un environnement propice aux affaires et l’émergence d’un secteur privé rwandais qui compte sur lui-même sans tendre une main mendiante à des étrangers et aux bailleurs de fonds.

Le Président n’a pas non plus manqué d’ "accountability" et de prestations en toute transparence des dirigeants d’institutions civiles décentralisées au service des citoyens rwandais.