Le président Paul Kagame qui effectue une visite de 3 jours en France, la première d’un chef d’Etat rwandais dans l’hexagone depuis le génocide des Tutsi en 1994, a été reçu à l’Elysée ce lundi au début de l’après-midi par son homologue français, Nicolas Sarkozy. Dans un entretien d’une heure et demi, les deux chefs d’Etat sont revenus sur le renforcement des relations bilatérales et des liens commerciaux. Ils ont manifesté une volonté ferme d’échapper à l’histoire.
A la sortie des entretiens avec son homologue francais, le président Kagame qui s’est adressé à la presse, a insisté sur le fait que les relations entre les deux pays doivent viser le présent et l’avenir. « Nous avons parlé du commerce, de la coopération, mais aussi de l’avenir pour échapper à l’histoire ».
Sur les liens commerciaux entre les deux pays, le président Kagame a révélé qu’avec Nicolas Sarkozy, il a été question de la volonté de la France d’investir dans plusieurs secteurs de l’économie rwandaise. « Les Français sont prêts à investir dans les secteurs de l’énergie, du tourisme, des infrastructures et ailleurs », a précisé Kagame.
Côté rwandais, le ministre du commerce et de l’industrie, François Kanimba, a indiqué que son pays compte trouver en France un marché pour son thé, son café et ses minerais.
Avant d’être reçu à l’Elysée, le président Kagame, accompagné des ministres Louise Mushikiwabo (Affaires étrangères), Tharcisse Karugarama (Justice) et François Kanimba (Commerce et industrie), s’était rendu à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI). Le président Kagame a expliqué comment le Rwanda voit le monde actuel du point de vue économique et politique. Il est revenu sur les révolutions en cascade qui secouent les pays arabes et qui sont en train de changer la face du monde.
La visite du président Kagame en France intervient en réponse à celle du président Nicolas Sarkozy au Rwanda, effectuée le 25 février 2010 quelques mois après le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays rompues après qu’un juge français, Jean-Louis Bruguière, a émis des mandats d’arrêt à l’encontre des certaines hautes autorités rwandaises. L’arrestation en Allemagne en 2008 et l’extradition de Rose Kabuye en France, alors chef du protocole rwandais et une des personnalités visées par les mandats du juge Bruguière, aura envenimé davantage les relations entre les deux pays.
La libération de Rose Kabuye quelques mois après son arrestation contribuera à détendre l’atmosphère entre les deux pays, même si les contentieux restent à cause de ces mandats qui n’ont pas encore été levés mais aussi du Rapport dit Mucyo accusant certaines personnalités françaises d’avoir joué un rôle dans le génocide des Tutsi.
Même si le passé récent entre le Rwanda et la France a été tendu, les deux pays ont en partage pas mal de choses. La langue française est la plus parlée au Rwanda après le kinyarwanda, langue nationale, et les deux pays sont membres de la Francophonie.
Ce mardi, le président Kagame doit rencontrer les chefs d’entreprises françaises. Ces derniers vont s’entretenir avec le président Kagame sur les possibilités d’investir au Rwanda.
Rappelons que dimanche, le premier jour de sa visite en France, le président Kagame a rencontré la diaspora rwandaise d’Europe. Plus de 4000 personnes avaient fait le déplacement et ont pu échanger avec le président rwandais.








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