
D’entrée de jeu, le Président Paul Kagame calme à son habitude. Son discours ressemble à ne pas s’y tromper à un Etat de la Nation. Tous les secteurs sont explorés. Son discours est optimiste et appréciatif quant au niveau de développement de la nation rwandais qui ne cesse de progresser.
Les critiques qu’il leur lance sont vraiment adroites.
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« Comment se fait-il que des enfants des familles frontalières avec d’autres pays (ici l’Uganda) doivent traverser la frontières pour fréquenter l’école d’à côté. Et vous, dirigeants ayant sous votre responsabilité ces circonscriptions, vous trouvez cela normal !!! J’entends qu’à un certain moment des jeunes écoliers sont partis en groupe se faire circoncire de l’autre côté de la frontière. Mme la Ministre de la santé, mesurez-vous des conséquences fâcheuses qui auraient pu survenir si, heureusement cela n’est pas arrivé, ils pouvaient être kidnappés ou s’il leur aurait arrivé d’autres incidents ? », a demandé le Président Kagame à ses ministres et maires qui se sont fait taper sur les doigts comme de petits écoliers ne pouvant qu’en guise de réponse bredouiller… « Cela n’arrivera plus votre Excellence ».
L’audience est composée en grande partie de jeunes gens qui doivent acquérir beaucoup d’armes de la sagesse, de créativité et d’esprit d’initiative en matière de gestion des affaires publiques. Ils y arriveront car ils sont assez appliqués et très confiants en leur Président et principal mentor.

Mais au fil et à mesure qu’il progresse sans états d’âme dans son discours, il ne peut pas manquer d’évoquer des relations difficiles entre lui et son voisin ugandais. Là, les choses se cabrent. Son discours débité en langue locale Kinyarwanda change soudain de ton et de rythme et de langue. Il bascule dans l’anglais. Une strategie deliberee pour se faire entendre par les locuteurs anglais ? On sent dans son débit, une sorte de colère parfaitement contenue. Cependant il tient à être franc avec ses lieutenants et faire comprendre a la communaute internationale la situation perilleuse rwando ugandaise.
Le discours-fleuve, qui aura duré quelques deux heures se sera longuement étendu sur la question de sécurité rwando-ugandaise. Le président a été clair là dessus. Des citoyens rwandais sont arrêtés abusivement alors en voyage ou dans leur résidence d’Uganda.
« Pourtant les Ugandais résidant au Rwanda ou y voyageant, quand ils sont en faute, ils sont arrêtés procédurièrement. Leur ambassade est vite contactée par nos soins et tout marche bien », a dit le Président comprenant à moitié pourquoi les services habilités rwandais ont décidé de décourager les Rwandais de ne plus effectuer leurs voyages en Uganda jusqu’à ce qu’un terrain d’entente soit trouvé entre les deux partie.

Le Président a dit en d’autres termes le problème des Rwandais qui voyagent en Uganda. Selon lui, ces derniers sont forcés de rejoindre les camps d’entrainement de RNC/Rwanda National Congress. Il a cité des cas de certains Rwandais qui n’ont jamais voulu entrer dans ces histoires et qui ont été « intimidés par des recruteurs de ce mouvement du général dissident rwandais Kayumba Nyamwasa avec la complicité des services de sécurité militaire ugandais CMI/Chieftance of Uganda Military Intelligence et l’ISO/Internal Sécurity Organisation) ».
« Dans mon entretien avec mon homologue ugandais Yoweri Museveni en marge des travaux du sommet de l’Union Africaine d’Addis Abbeba en janvier 2018, nous avons discuté de la question de Rwandais qui sont arbitrairement arrêtés et torturés en Uganda. J’ai même cité un nom qui m’avait été donné par sa famille, un certain René Rutagungira. Je suis allé à prier le Président Ugandais lui demandant d’ordonner à ses lieutenants de ne plus continuer à malmener les Rwandais en affaires en Uganda car, lui avais-je dit, je ne vois pas en quoi l’Uganda a intérêt dans cette affaire », a dit à son auguste assemblée le Président Paul Kagame qui ne doute pas que ce discours est vite entré sur le bureau de son homologue ugandais.
Ce discours a sonné comme une dernière tentative de tasser le contentieux rwando ugandais. Kagame a été franc. C’est comme si il disait que cela ne sert à rien de cacher les problèmes qui peuvent surgir tardivement avec beaucoup d’acuité.

Pour lui, Si son ancien bras droit recrute les jeunes réfugiés rwandais qu’il a pris en otage avec la complicité des services ugandais de renseignement et de sécurité militaire, il tente d’embrigader également d’autres Rwandais résidant ou en voyage d’affaires en Uganda pour les enrôler de force dans ses camps d’entraînement bien cachés dans l’immense propriété située au centre nord d’Uganda que Museveni et son demi frère Salim Saleh ont donné au richissime rwandais Tribert Rujugiro Ayabatwa, un autre important transfuge du régime actuel de Kigali.
Quoique le discours de Kagame est allé graduellement au pas de plus en plus saccadé au gré de la quantité de colère qu’il éprouve à l’endroit de son ancien grand camarade des grands moments de libération de l’Uganda, le Président a pu contenir sa colère pour montrer froidement comment les premiers coups bas de son grand frère Museveni l’ont frappé tôt dans les années 1998 alors qu’il n’était que Vice Président de la République du Rwanda, que Museveni a ourdi un complot de le renverser par le biais de son ancien ministre de l’intérieur feu Seth Sendashonga.

« Cet ancien ministre en mal de cohabitation avec le gouvernement rwandais s’est enfui au Kenya où il a tenté de conférer avec les officiels ugandais dont Salim Saleh, le demi frère de Yoweli Museveni annonçant qu’il est à la tête de 600 militaires de l’ancienne armée gouvernementale rwandaise de feu Juvénal Habyarimana pour les maquis de la Tanzanie. Le complot a été activé fébrilement mais il a été étouffé avec la mort par assassinat de ce ministre », a dit Kagame disant n’avoir aucun remord dans la disparition brutale de cet apprenti guérilleros.

En d’autres termes, le Président Paul Kagame a montré à ses subalternes les racines lointaines de la mauvaise cohabitation entre lui et son grand frère Yoweli Museveni.
Comme la contentieux rwando ugandais est maintenant connu du public, Museveni va-t-il revoir la copie de ses prestations négatives envers le Rwanda ? Le Président du Rwanda, Paul Kagame a montré qu’il est honnête dans toute cette affaire, qu’il ne s’est jamais immiscé dans sa gouvernance, qu’au contraire, le vieux a tout fait pour déposer par tous les moyens y compris les plus mortels son frère de l’Ouest.
Pourtant les deux anciens camarades ont encore dans leurs armées, des gens qui comprennent l’outrecuidance de l’un et la patience de l’autre.
Le Président Paul Kagame s’est fait grande violence de dire cette vérité qui est utile pour que les deux parties puissent revenir à la raison sans le faux-fuyant de Museveni.














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