Il a été arrêté le 13 juin dernier, de façon impromptue, trois mois après que le Président Museveni l’ait démis de l’Inspectorat général de la Police ugandaise, poste qu’il a régulièrement occupé durant treize ans.
L’avocat conseil de Kayihura a dit que l’UPDF (Armée Ugandaise) qui a arrêté le Général a violé la loi qui veut qu’une personne arrêtée soit déférrée devant la Cour en déans 48 heures. "Mon client a, quant à lui, passé quelques 72 jours de détention illégale sans comparaître devant le juge", a dit le juge.
Le général Kale Kayihura est poursuivi pour ne pas avoir bien géré le matériel de guerre, pour avoir espionné l’UPDF et avoir contribué dans le rapt et extradition illégale de quelques réfugiés rwandais vers le Rwanda.
A la question du matériel de guerre mal géré, le général est accusé par l’Auditorat militaire ugandais d’avoir distribué illégalement des armes à des conducteurs de taxi moto rassemblés dans une association Boda Boda 2010.
Comparaissant devant la Cour, le Général a réfuté tous ces comptes. Son avocat a plaidé pour sa libération afin qu’il suive son procès en étant libre.
De quoi l’accuse-t-on en connection avec le Rwanda ?
Le cas du Lt Joël Mutabazi extradé d’Uganda et ayant comparu devant la justice militaire, il a écopé d’un emprisonnement à vie, pèse sur le général. Dans sa défense, l’ancien Patron de la Police Ugandaise brandit un accord bilatéral rwando ugandais en matière de coopération renforcée dans la lutte contre le terrorisme, contre la contrebande de la drogue et autres crimes transfrontaliers.
Selon le Général, les Accords étant officiels, il n’a fait que les appliquer surtout que l’extradition du Lt Joël Mutabazi pour le Rwanda s’est faite en échange de celle d’un présumé criminel Shanita Namuyimbwa alias Bad Black qui avait fui pour le Rwanda.
"En tout 36 présumés criminels ugandais et rwandais ont été échangés dans le cadre de cet accord", a dit le général précisant que le Rwanda a permis l’extradition de 26 ugandais et l’Uganda, dix seulement.
Il est rapporté que la collaboration policière entre les deux pays a permis de sauver plusieurs jeunes filles ugandaises et rwandaises qui allaient subir le commerce humain dans les pays d’Orient.
La séance de procès s’est close sur ces entrefaites pour annoncer sa reprise le 4 septembre prochain. Entretemps le général est retourné dans sa cellule de la Prison militaire de Makindye, un quartier de la ville de Kampala.
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