Kampala : Plénière décisive aujourd’hui !

Redigé par La Prospérité
Le 11 avril 2013 à 08:50

Arrivés depuis le samedi dernier dans la Capitale Ougandaise, les négociateurs du Gouvernement et leurs vis-à-vis du M23 vont devoir s’affronter, sur le plan des arguments, ce mercredi 10 avril 2013.
Ce, après la séance de réouverture des travaux intervenue lundi dernier. Concrètement, signalent des sources concordantes, chacune des parties pourra défendre son projet d’accord devant sanctionner la fin des pourparlers.
Les divergences étant encore de taille, principalement au sujet des questions (...)

Arrivés depuis le samedi dernier dans la Capitale Ougandaise, les négociateurs du Gouvernement et leurs vis-à-vis du M23 vont devoir s’affronter, sur le plan des arguments, ce mercredi 10 avril 2013.

Ce, après la séance de réouverture des travaux intervenue lundi dernier. Concrètement, signalent des sources concordantes, chacune des parties pourra défendre son projet d’accord devant sanctionner la fin des pourparlers.

Les divergences étant encore de taille, principalement au sujet des questions sécuritaires, économiques et politiques, le Facilitateur Crispus Kiyonga aura fort à faire, pour départager les deux groupes en présence. Mais, toujours est-il que tout le monde voudrait qu’on en finisse au plus tard cette semaine.

A ce sujet d’ailleurs, M. l’Abbé Malumalu a, dans son discours de réouverture de lundi dernier, interpellé ses pairs au regard de la souffrance du peuple congolais. ‘‘Regardons la catastrophe humanitaire dans la province du Nord-Kivu.

Nous pensons que le Comité conjoint a la lourde obligation de pouvoir rapidement travailler pour pouvoir préparer les conclusions de manière à ce que la plénière puisse revenir achever avec responsabilité ce dialogue qui a tant duré’’, a déclaré le prêtre Malumalu Apollinaire.

Deux documents façonnés par les deux délégations auraient été soumis à l’appréciation du Facilitateur ougandais. Ces documents, indique-t-on, feront l’objet de discussions ce mercredi 10 avril 2013 en vue de la conclusion d’un accord attendu probablement pour cette semaine.

A la réouverture des travaux, le lundi 8 avril 2013, l’Abbé Malumalu avait souligné que la délégation du Gouvernement de la RD-Congo était revenue à ce dialogue avec un esprit d’ouverture, mais aussi de rigueur, confiant qu’il faut travailler pour une paix durable et qu’il était temps d’enterrer la hache de guerre et de laisser la place à d’autres mécanismes pour amener une paix durable dans l’Est de la RDC.

‘‘N’empêchons pas donc ces autres mécanismes de pouvoir faire leur travail’’, a souligné le délégué du Gouvernement, avant d’ajouter : ‘‘nous espérons que la brigade d’intervention que vous pourra arriver en RDC au moment où nous aurons déjà achevé ce dialogue et que le processus lié à ce dialogue sera réellement déjà engagé et cela pourra garantir pour nous tous, dans cette partie et, particulièrement, dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo, où le peuple a tant souffert que cette brigade d’intervention n’aura même pas à intervenir là-bas parce que nous aurons trouvé des solutions crédibles à cette crise.

Pour terminer, M. l’Abbé Malumalu a encouragé le Facilitateur à pouvoir conduire ces travaux avec diligence pour que ce que le peuple congolais attend puisse arriver, c’est-à-dire, des conclusions porteuses de paix et d’espoir.

Rappelons que les divergences demeurent entre les deux délégations sur plusieurs points. On se souviendra que lors de la présentation de son cahier des charges, le M23 avait recensé plusieurs points, entre autres, la revue de l’Accord du 23 mars 2009. Ici, le M23 avait recommandé la mise en œuvre actualisée de tous les points de l’accord du 23 mars 2009.

Et là où ce mouvement rebelle avait énervé Kinshasa, c’est au sujet des questions sécuritaires, la problématique de l’amnistie générale pour faits de guerre et faits insurrectionnels ; la libération des détenus politiques et d’opinion ainsi que des prisonniers de guerre ; l’éradication des groupes armés congolais dont la plupart ont été créés par le « Gouvernement congolais », dans la perspective d’une « stratégie » de gestion du conflit dans l’Est de la RDC ; la réforme de l’Armée Nationale et la reconnaissance formelle des grades actualisés des militaires du M23.

A cet effet, un mécanisme de fidélisation des troupes de l’Armée Révolutionnaire Congolaise, ARC en sigle, dans le processus d’intégration au sein de l’Armée nationale devrait être mis en place. Sans oublier d’autres questions politiques, économiques et sociales…

Pour Kinshasa, cependant, l’objet du dialogue, tel que défini par les Chefs d’Etat de la CIRGL, était clairement stipulé que « le gouvernement de la RDC va écouter le M23, évaluer et résoudre les doléances légitimes de ce dernier en tenant compte du travail déjà accompli par la CIRGL ».

Ce dialogue, pour le Gouvernement, ne peut donc pas se transformer en une Conférence Nationale Souveraine ou en un Dialogue Inter-congolais bis.

Il ne peut pas non plus aspirer à devenir un forum, pour aborder et résoudre tous les problèmes du pays, pour lesquels des cadres appropriés de gestion existent ou ont été annoncés.

‘‘Notre préoccupation principale au cours de ce dialogue devrait consister à cerner les raisons pour lesquelles le M23 a pris les armes, violant de manière flagrante la Constitution de la République et quelles sont les pistes pour mettre fin à cette rébellion et instaurer une paix durable dans le Nord Kivu’’, avait précisé en son temps, le chef de la diplomatie congolaise, Raymond Tshibanda.

Cela étant, et au vu des grandes décisions de Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CIRGL, avait-il poursuivi, les assisses actuelles ne peuvent en aucun cas aboutir à la mise en place, comme suggéré par le M23, d’un Conseil National de la Transition, ni à une quelconque remise en cause de l’ordre constitutionnel et institutionnel de la RDC. Face à ces deux approches, le dur, faut-il l’avouer, reste à faire pour M. Crispus Kiyonga.

La Pros.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité