Kigali a réitéré son engagement à supporter les coûts de la défense de Jean Uwinkindi, contestant ainsi un rapport selon lequel la défense du prêtre pentecôtiste manquerait de moyens financiers pour mener ses contre-enquêtes et rencontrer des témoins potentiels.
Dans un rapport portant sur le mois de septembre, Anees Ahmed, observateur pour le compte du Mécanisme pour les Tribunaux Pénaux Internationaux (MTPI), indique que l’aide légale apportée par le gouvernement rwandais à la défense d’Uwinkindi ne couvre que la rémunération de ses deux avocats et « ne permet pas de louer les services d’enquêteurs ». Anees Ahmed, cadre au MTPI, dit citer Maître Gatera Gashabana, l’avocat principal rwandais du pasteur.
Dans un entretien avec la presse, le Procureur Général du Rwanda, Martin Ngoga, a démenti l’allégation. « Le gouvernement connaît son obligation de faciliter (le travail de) la défense dans le cadre du programme d’aide légale. Toute activité de la défense qui aura été approuvée par la cour, comme devant être entreprise, sera payée », a déclaré M. Ngoga.
« Il n’y a pas de manque de fonds pour cela », a insisté le magistrat rwandais joint au téléphone à Kigali. « Si la défense veut entreprendre une quelconque activité, elle devrait s’adresser à la cour. Il n’y a, actuellement, aucune requête de ce genre devant la cour », a poursuivi M. Ngoga. Il a appelé la défense du pasteur à « ne pas sonner l’alarme pour des questions qui n’ont pas encore été soulevées » devant les autorités, précisant que « dans le cas d’espèce, l’autorité concernée est le tribunal ». Le Procureur général a rappelé que les affaires renvoyées du TPIR « seront menées conformément au code de procédure pénale au Rwanda ».
Selon le rapport Ahmed, Maître Gatera Gashabana, du barreau de Kigali, affirme que l’aide légale allouée ne couvre que ses honoraires et ceux de son adjoint.
Considéré comme indigent, Uwinkindi bénéficiait, au TPIR, du programme d’assistance judiciaire du tribunal. Devant la justice de son pays, les frais de sa défense sont couverts par le gouvernement rwandais. L’homme d’église est poursuivi pour génocide et extermination. Il est notamment accusé d’avoir dirigé des attaques meurtrières contre les Tutsis de sa paroisse de Kayenzi (est) et des environs pendant le génocide commis contre les Tutsis en 1994.
Premier accusé du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) renvoyé vers la justice de son pays d’origine, l’homme d’église, remis aux autorités rwandaises en avril dernier, attend l’ouverture de son procès sur le fond.
La Nouvelle Releve
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