Kinshasa ne négocie pas avec les FDLR

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Le 23 mai 2011 à 02:56

« Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) n’a pas à négocier avec les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) », a affirmé dimanche le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, à la radio privée Top Congo à Kinshasa.
Réagissant aux allégations diffusées dans la presse étrangère, notamment à l’agence Belga, sur des négociations secrètes entre le gouvernement de la RDC et les FDLR pour (...)

« Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) n’a pas à négocier avec les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) », a affirmé dimanche le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, à la radio privée Top Congo à Kinshasa.

Réagissant aux allégations diffusées dans la presse étrangère, notamment à l’agence Belga, sur des négociations secrètes entre le gouvernement de la RDC et les FDLR pour leur délocalisation vers l’ouest de la RDC, le ministre a fait savoir que les FDLR doivent quitter le sol congolais.

Ce projet a été révélé à l’agence BELGA par un haut responsable de l’ONU et son existence confirmée par une source diplomatique informée. Il a aussi été évoqué par le site AfroAmerica Network, qui cite des sources de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo(Monusco).

Selon l’agence BELGA, Joseph Kabila a proposé à la direction des FDLR de déménager leur quartier général de la région de Walikale et Masisi (au nord de Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu) vers le Maniema, plus à l’ouest - et donc plus loin de la frontière rwandaise - en échange d’argent et d’autres avantages, mais moyennant leur désarmement.

Quelque 1500 hommes des FDLR, dont certains ont participé au génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, seraient ainsi concernés « dans une première phase », qui devrait intervenir avant l’élection présidentielle et les législatives du 28 novembre prochain.

Selon Lambert Mende Omalanga, les éléments des FDLR qui se rendent sont rapatriés au Rwanda avec l’appui de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO) et le HCR, mais pour ceux qui désirent rester en RDC, ils doivent être délocalisés loin de la frontière conformément aux lois internationales.

« Les FDLR ne sont plus nombreux comme il y a 3 ou 4 ans. Ce ne sont que des forces résiduelles », a affirmé M. Mende, avant de demander de faire confiance au gouvernement de Kinshasa.

Basées dans l’est de la RDC en 1994, après le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda, les FDLR pour la plupart, refusent de rentrer arguant avoir peur des représailles.

Photo : Les présidents Paul Kagame du Rwanda (à gauche) et Joseph Kabila de la RDC


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