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« L’Afrique Sub-saharienne compte 444 millions d’abonnés au réseau mobile » - Jean-François Le Bihan

Redigé par IGIHE
Le 26 juillet 2018 à 11:28

Kigali : L’Afrique Sub-saharienne compte 444 millions d’abonnés au réseau mobile, ce qui correspond juste à un peu moins de la ½ de la population africaine, selon Jean-François Le Bihan, Directeur pour les Politiques Publiques en Afrique sub-saharienne à la GSMA (Association mondiale des opérateurs mobiles). Lire l’interview qu’Il accordée à André Gakwaya de Rwanda News Agency (ARI-RNA) en marge de la Conférence GSMA tenue à Kigali du 17 au 19 Juillet 2018 :
RNA : Qui êtes-vous ?
Jean-François Le Bihan (...)

Kigali : L’Afrique Sub-saharienne compte 444 millions d’abonnés au réseau mobile, ce qui correspond juste à un peu moins de la ½ de la population africaine, selon Jean-François Le Bihan, Directeur pour les Politiques Publiques en Afrique sub-saharienne à la GSMA (Association mondiale des opérateurs mobiles). Lire l’interview qu’Il accordée à André Gakwaya de Rwanda News Agency (ARI-RNA) en marge de la Conférence GSMA tenue à Kigali du 17 au 19 Juillet 2018 :

RNA : Qui êtes-vous ?

Jean-François Le Bihan (JFB) : Je m’appelle Jean-François Le Bihan. Je suis Directeur pour les Politiques Publiques en Afrique sub-saharienne à la GSMA (Association Mondiale des Opérateurs Mobiles). Notre Bureau régional pour l’Afrique est basé à Nairobi. Personnellement je suis basé en Zambie à Lusaka.

RNA : Et vous travaillez avec Smart Africa ?

JFB : Absolument. Et je suis souvent ici à Kigali. Nous avons aussi un partenariat tout à fait rapproché avec le Ministère rwandais des ICT. GSMA en tant qu’association mondiale des opérateurs mobiles est une plateforme qui entre autres, permet ce dialogue entre autorités gouvernementales et opérateurs mobiles, secteur privé et tous les acteurs de l’écosystème numérique, que ce soit le startup, etc.

Nous sommes à Kigali cette semaine pour un autre événement annuel qui s’appelle « Mobile 360 Afrique », c.-à-d. faire un tour d’horizon complet de 360 degrés comme on fait un tour complet sur soi-même, sur la situation du secteur de l’industrie du mobile pour la région africaine. C’est un événement annuel qui permet de faire le point.

C’est aussi l’occasion de faire la publication de plusieurs études, mais surtout celle sur l’économie du mobile en Afrique sub-saharienne, qui permet de partager des données clés sur le développement du secteur, et qui aussi jette un regard sur ce qui nous attend dans les prochaines années. Aujourd’hui en 2017, on compte 444 millions d’abonnés au réseau mobile, ce qui correspond juste à un peu moins de la ½ de la population africaine. En 2025, on s’attend que cette part de la population ait augmenté et qu’elle soit autour de 52 %, avec 634 millions. C’est une croissance annuelle de 4,6 %. Il reste donc à connecter presque la ½ de la population. C’est une tache ardue qui requerra des investissements importants.

Aujourd’hui, le revenu du secteur s’élève à environ $ 40 milliards pour 2017. La croissance dont on parlait en termes d’abonnées se traduit aussi en revenu. Puisqu’en 2025, ces revenus devraient s’établir autour de $ 44 milliards, c.-à-d. une croissance de 10 % sur cette période.

Si on regarde la croissance annuelle, on la compare justement à la croissance des abonnés. Cette croissance annuelle n’est que de 1,2 %, c-à-d. que vraisemblablement les populations qui vont se connecter sont celles qui ont des moyens limités, qui ont une consommation très modeste en termes d’appels téléphoniques, et d’accès à internet.

Je parlais d’investissement. Je crois que c’est important de mettre un regard sur le montant des revenus générés par l’industrie. Mais aussi le montant des investissements qui vont être nécessaires sur les trois années qui viennent de 2017 à 2021. Ces montants s’élèvent à $ 31 milliards. Donc, c’est juste un peu moins que les revenus d’une année entière sur l’Afrique Sub-saharienne.

C’est aussi une contribution à l’économie des pays africains qui s’élève en 2017 à environ $ 110 milliards, soit 7,1 % du PIB de la région. En 2022, ce montant devrait faire $150 milliards et représenter presque 8% du PIB de la région. C’est donc une industrie qui contribue à la croissance de l’économie et aux finances publiques, puisqu’en 2017, $ 14 milliards ont été payés par les opérateurs mobiles sous formes de taxes aux Gouvernements africains.

En 2022, ce chiffre devrait s’établir aux alentours de $16 milliards. Et puis surtout, c’est une industrie qui emploie beaucoup de jeunes et de travailleurs qualifiés. Aujourd’hui en 2017, on estime que l’emploi créé par l’industrie du mobile est autour de 3 millions.

Avec rnanews.com


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