L’école Johanne-Sutton au Mali, le bel hommage à la journaliste de RFI

Redigé par Monia-Bella Inakanyambo
Le 11 novembre 2015 à 03:48

C’était le 11 novembre 2001, il y a tout juste quatorze ans. Johanne Sutton, grand reporter à RFI était tuée en Afghanistan. Sa mémoire est bien sûr toujours présente au sein de la rédaction, elle est aussi très présente au Mali, où une école proche de Bamako, porte son nom depuis 2012 à Tienfala. La famille de Johanne a decidé de venir en aide à cette école.
Le 11 novembre 2001 est une date tragique dans l’histoire de RFI. Johanne Sutton, journaliste, meurt, tuée dans une embuscade au nord-est de (...)

C’était le 11 novembre 2001, il y a tout juste quatorze ans. Johanne Sutton, grand reporter à RFI était tuée en Afghanistan. Sa mémoire est bien sûr toujours présente au sein de la rédaction, elle est aussi très présente au Mali, où une école proche de Bamako, porte son nom depuis 2012 à Tienfala. La famille de Johanne a decidé de venir en aide à cette école.

Le 11 novembre 2001 est une date tragique dans l’histoire de RFI. Johanne Sutton, journaliste, meurt, tuée dans une embuscade au nord-est de l’Afghanistan. Ses collègues à RFI, sa famille se souviennent d’elle chaque jour, et ce 11 novembre 2015 plus particulièrement.

Un projet qui lui ressemble

Le Mali se rappelle également de cette femme au grand coeur. Car une école près de Bamako est baptisée depuis 2012, du nom de la journaliste. Ce n’est que deux ans plus tard que sa famille a découvert par hasard son existence, à Tienfala. Elizabeth Sutton, la sœur de Johanne, a décidé de s’engager auprès de cette école : « En fait, le lieu s’appelle l’école Johanne-Sutton. Et j’ai essayé de trouver un projet qui ressemblait à Johanne, quelque chose qu’elle aurait aimé. Et donc cette bibliothèque, c’est la continuité en fait pour appuyer tout ce projet qui a été mis en place par des Maliens. Je pense qu’au travers de ce projet-là, on prolonge de façon extrêmement positive la mémoire de Johanne, qu’on l’honore en apportant la culture, la connaissance avec des choses qu’ils n’avaient peut-être pas à portée de main aujourd’hui. Et tout cela a été fait dans l’accord, c’est-à-dire que je ne me suis pas imposée en tant que sœur de Johanne. J’ai vraiment travaillé avec les équipes pédagogiques de l’école pour pouvoir faire un projet à bonne dimension. C’est un projet qui à la fois ressemble à Johanne, qui apporte des choses en plus à cette école et qui va évoluer évidemment au cours des années ». Une bibliothèque composée d’un fond de livres et de documents numériques sera donc inaugurée ce mercredi 11 novembre.

Un « cadeau » pour nous

L’existence de cette école a été un choc pour la famille de Johanne : «  Ça a été énorme pour moi, pour ma famille, quand on a appris l’existence de cette école. On n’avait aucune information. Il n’y avait rien sur internet. Evidemment j’ai fait des recherches. Ça a été vraiment un choc, un choc d’émotion. Et quand on a vu, qu’on a eu toutes les informations concernant l’école, je me suis mise en relation avec le directeur de l’école et qui nous a expliqué pourquoi il faisait cette démarche, pourquoi ils admiraient tant Johanne. Pour nous, ça a été un cadeau. Cela nous a énormément réconfortés parce que le chagrin est toujours là, 14 ans après. Elle est morte en faisant son travail et notre chagrin, notre désespoir par rapport à la perte de Johanne est intact depuis le premier jour. Donc, apprendre l’existence que quelque part, loin de Paris, loin de la France, il y avait des gens qui étaient dans le même état que nous et qui faisaient des choses dans l’esprit de Johanne pour honorer sa mémoire, ça a été un cadeau incroyable. Je n’ai pas d’autres mots  ».


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