L’arène politique rwandaise pavane une pauvreté idéologique dans ses démarches et activités politiques quotidiennes. La dernière sortie politique déplorable est celle du Dr Frank Habineza, Président du tout nouveau Parti Démocratique Ecologique rwandais qui a menacé très dernièrement de porter plainte contre le Gouvernement Rwandais, à travers la BNR, pour avoir supprimé la mention française sur le nouveau billet de banque de cinq mille francs.

Faire valoir des idéologies rationnelles

Le jeune politicien écolo ne sait pas concevoir une plateforme politique bien étudiée qui doit peser dans la balance autant que l’est celle du FPR au Pouvoir. Un bon politicien agréé sur l’arène politique rwandaise et qui se veut de l’opposition devrait poser de vraies questions structurelles de la philosophie et gestion économique du pays.

L’abandon du Français pose-t-il un problème fondamental de la société rwandaise au point qu’il soulèverait des défis insurmontables dans la société rwandaise ? Du reste, le Français va bientôt devenir une langue de prestige pour les générations montantes.

Le politicien n’a-t-il pas plutôt à soulever de vraies questions comme la question des taxes et impôts judicieux mieux qu’ils ne le sont dans la société rwandaise ? Ne devrait-il pas faire le point sur les stratégies originales avec un cachet personnel de DGPR de développement socio économique du monde rural et de la parité urbain-rural des flux financiers et de la volonté politique de création de pôles de développement intégré des bourgades importantes pour y introduire des fonctions urbaines ?

Ne devrait-il, au lieu de faire de fausses confrontations idéologiques superficielles à propos des langues administratives, penser aux thèses de son parti selon lesquelles il faut parvenir à arriver à l’occupation agricole de rien que 20% de la population, les 80 autres faisant des prestations non agricoles ?

Une situation de vide idéologique qui favorise la dictature

Parle-t-on de dictature du parti au pouvoir ? Il a le droit d’occuper tous les couloirs idéologiques disponibles car aucun des plus de 11 partis agréés au Rwanda et d’autres, plus nombreux, non agréés ne veulent en occuper ne fut-ce qu’un seul.

Ces formations politiques et leurs leaders n’ont jamais compris que la justesse d’un angle idéologique adopté par un parti fait sa respectabilité et que le monde actuel ne tient qu’à la lutte des idées et ce sont les meilleures qui remportent.