L’église catholique du Rwanda a pris ses distances vis-à-vis de deux prêtres rwandais, Thomas Nahimana et Fortunatus Rudakemwa qui sèment la division ethnique et l’idéologie négationniste sur leur site web.

Mgr Smaragde Mbonyintege, évêque de Kabgayi et président de la Conférence épiscopale catholique du Rwanda, a déclaré que les deux prêtres sont des justiciables et donc susceptibles d’être poursuivis devant la justice comme les autres Rwandais.

« Ils devraient être poursuivis comme tout les autres Rwandais qui violent la loi, mais non pas comme prêtres catholiques », affirme Mbonyintege.

C’est dans une conférence de presse organisée par le MINALOC (Ministère de l’Administration Locale) représenté par son ministre, James Musoni, et les représentants de l’Eglise Catholique, que ces différentes personnalités ont fourni des informations et des explications sur les prêtres Thomas Nahimana et Fortunatus Rudakemwa.

Mgr Jean Damascène Bimenyimana du diocèse de Cyangugu, dont dépendent les deux prêtres, a rappelé qu’il avait publié une lettre récemment dans laquelle il appelait les fideles à ne pas croire et écouter les propos divisionnistes des deux prêtres.

Il a rejeté les rumeurs disant que les deux prêtres ont quitté le Rwanda pour poursuivre leurs études.

« Rudakemwa a dit qu’il allait rendre visite à des proches et de revenir. Arrivé là-bas (en Europe), il m’a appelé en disant qu’il ne reviendra pas car il n’était pas en sécurité au Rwanda », a dit Mgr Bimenyimana.

Pour le cas de Nahimana, Mgr Bimenyimana a indiqué qu’il a fui le pays sans que l’Eglise soit au courant.

« Au moment où nous avons appris ses plans de fuir, Nahimana était déjà dans l’avion », a fait savoir Mgr Bimenyimana.

Nahimana, un ancien prêtre de la paroisse de Muyange dans le district de Nyamasheke, a fui le pays en 2005 et il est actuellement dit-on basé en France.

Rudakemwa est accusé d’avoir fui le pays après avoir détourné de grosses sommes d’argent d’ASOFI “Sangwa Micro-finance Muyange”. Les fonds étaient destinés à la couverture d’assurance médicale pour les filles de la paroisse de Muyange.

Rudakemwa, qui est actuellement, dit-on en Italie, a quitté le pays en 2004. Il était à la tête du petit séminaire Saint-Aloys à l’époque. Lors de son passage au séminaire, il est dit avoir semé des graines de divisionnisme parmi les étudiants.

Mgr Bimenyimana a également déclaré que selon le droit canonique la décision de sanctionner les deux prêtres est prise au niveau qui dépasse le sien.

Voici un extrait d’une réaction sur le web (11 Mai 2011), des deux prêtres, suite au communiqué de l’évêque de Cyangugu du 01 Mai 2011 :
« On ne le dira jamais assez, nous exerçons le droit inné de tout un chacun de dire s’il est satisfait ou non de la façon dont il est gouverné. Pour que les fondateurs du site www.leprophete.fr jouissent de ce droit, ils n’ont pas besoin d’être mandatés ni par leur diocèse d’origine, ni par la conférence des évêques catholiques du Rwanda, ni par l’Eglise universelle ».

« Quant à nous, les abbés Fortunatus Rudakemwa et Thomas Nahimana, nous sommes satisfaits du communiqué de l’Evêque du Diocèse de Cyangugu du 01/05/2011, nous adhérons pleinement à son contenu. Nous poursuivons l’accomplissement de notre mission de prêtres de l’Eglise catholique et de nos devoirs de citoyens rwandais. Nous promettons que le Site www.leprophete.fr restera la voix des opprimés ».

La guerre est donc déclarée !